Le gouvernement tchadien ne restera pas les bras croisés face aux dangers qui menacent le Cameroun. Voilà le ton qui prévaut aujourd'hui à Ndjamena alors que le Cameroun est désormais l'une des cibles privilégiées du groupe jihadiste. Yaoundé - qui appelle à l'aide la communauté africaine et internationale - vient donc de recevoir un soutien de poids dans la mesure où le Tchad est considéré comme une puissance régionale de premier plan.
« Le gouvernement tchadien exprime sa solidarité avec le Cameroun et est disposé à lui apporter un soutien actif dans la riposte courageuse et déterminée de ses forces armées aux actes criminels et terroristes de Boko Haram », a déclaré Hassan Sylla, porte-parole du gouvernement tchadien.
« Le Tchad appelle, en outre, tous les Etats de la sous-région – en particulier les Etats membres de la CEEAC (Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale) – à soutenir les Camerounais en vue de faire échec aux incursions déstabilisantes de cette secte », a ajouté Hassan Sylla.
Ndjamena - qui a déjà déployé des renforts dans la région du Lac Tchad – pourrait, selon nos informations, envoyer des hommes ainsi que du matériel pour épauler les bataillons camerounais engagés au nord et fournir, en outre, des renseignements sur les activités de Boko Haram. Une chose est désormais acquise, à savoir que la lutte contre la secte est désormais un enjeu régional.