Le chef autoproclamé du groupe Etat islamique, Abou Bakr al-Baghdadi, apparaît pour la première fois au classement annuel des personnalités les plus puissantes du magazine américain Forbes, qui couronne Vladimir Poutine pour la seconde année devant Barack Obama.
L'Irakien Abou Bakr al-Baghdadi, qui s'est auto-proclamé en juin calife des musulmans dans le monde, et a pris depuis 2010 la direction des jihadistes de l'EI qui contrôlent de vastes pans de territoires en Irak et en Syrie, arrive à la 54e place de ce classement. Les Etats-Unis, en guerre contre l'EI depuis début août, ont offert 10 millions de dollars pour sa capture.
«Qui est donc le plus puissant?»
Vladimir Poutine, après avoir annexé la Crimée en mars, orchestré le conflit en Ukraine, scellé avec la Chine un contrat de plusieurs milliards de dollars pour la construction d'un oléoduc, consolide sa position en tête de ce classement, devant le président américain.
«Qui est donc le plus puissant: le dirigeant omnipotent à la tête d'une puissance corrompue et belliqueuse ou le dirigeant aux mains liées à la tête du pays le plus dominant du monde?», s'interroge Forbes.
M. Jiping qui doit rester encore à la tête de la Chine pour encore dix années, au cours desquelles l'empire du milieu est censé éclipser les Etats-Unis, arrive troisième. Le pape François arrive quatrième et la chancelière allemande Angela Merkel, cinquième. Seules neuf femmes ont été retenues, dont la Française Christine Lagarde, qui arrive 33e.