Le "dérapage" de Chirac sur l'origine d'un passant

Une nouvelle polémique enfle depuis lundi 23 novembre autour d'une vidéo d'homme politique se laissant aller à une «petite phrase» pas très politiquement correcte. Après l'affaire des propos de Brice Hortefeux, il s'agit cette fois-ci de ceux tenus par l'ancien président de la République Jacques Chirac, filmés par les caméras du «Petit Journal» de Canal Plus.



La scène se passe à Bordeaux, où Jacques Chirac et le maire de la ville Alain Juppé se baladent sur les bords de la Garonne. Un jeune homme d'origine maghrébine les approche et leur demande de poser avec eux pour une photo. Jacques Chirac lui demande alors: «Vous êtes d'où vous?». Le jeune homme répond «Je suis de Lormont», «une commune juste à côté de Bordeaux» précise Juppé.

Mais alors que le passant s'éloigne, et que Jacques Chirac et son ancien premier ministre poursuivent leur chemin, le premier lance au second en murmurant: «A mon avis, il n'est pas tout à fait né... natif de...». Ce à quoi Alain Juppé réplique, manifestement gêné: «Il n'est pas Corrézien...»

Faouzi Lamdaoui, secrétaire national à l'Egalité du PS, a fustigé les propos de Jacques Chirac: «Ce sont des propos intolérables car discriminatoires» a-t-il déclaré.

En septembre, Brice Hortefeux avait déclaré à propos d'un jeune militant d'origine maghrébine venu lui aussi réclamer un cliché: «Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes.»

Cette vidéo n'est pas sans rappeller les fameux propos qu'avait tenu Jacques Chirac à Orléans le 20 juin 1991 sur l'odeur et le bruit des immigrés:

"Comment voulez-vous que le travailleur français, qui habite à la Goutte D'or où je me promenais avec Alain Juppé la semaine dernière, et qui travaille avec sa femme, et qui ensemble gagnent environ 15.000 francs, et qui voit sur le pallier de son HLM entassée une famille avec un père de famille, trois ou quatre épouses et une vingtaine de gosses, et gagne 50.000 francs de prestations sociales sans naturellement travailler. Si vous ajoutez à cela le bruit et l'odeur, le travailleur français sur le pallier devient fou".
Source: Slate.fr


Mardi 24 Novembre 2009 17:03


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