C'est un reportage diffusé le 16 mai dernier qui a fait l'effet d'une bombe en Suède : sur dix imams interrogés, six considèrent qu'un musulman peut avoir une relation sexuelle avec sa femme même sans le consentement de celle-ci. Un seul a fermement conseillé d'alerter la police en cas de violences conjugales. Les autres considèrent que le problème peut être réglé en famille. Enfin, neuf jugent la polygamie acceptable.
L'imam de la mosquée de Stockholm a même donné des explications d'une précision étonnante : « Chaque musulman peut avoir quatre femmes. À condition, bien sûr, de pouvoir subvenir à leurs besoins, et de leur donner de l'amour aussi. Alors dans ce cas, quatre femmes, c'est acceptable, oui ».
« Quatre femmes pour un musulman, c'est acceptable, oui »
Autre intervention déconcertante, que l'on doit à l'imam de la mosquée de Göteborg : « Il n'y a que deux cas dans lesquels la femme peut refuser une relation sexuelle à son mari: quand elle est malade et quand elle a ses règles. Dans les autres cas, elle doit accepter ».
Ainsi est apparu au grand jour le double langage employé par certains représentants musulmans. Car face caméra, ils disent tous respecter les lois suédoises, qui interdisent la polygamie et les violences conjugales, et s'engagent à en promouvoir les valeurs, en particulier celles ayant trait à l'égalité des sexes. C'est d'ailleurs ce qui vaut aux institutions islamiques suédoises de recevoir des subventions de l'Etat ou des collectivités locales, comme pratiquement toutes les communautés religieuses du pays (à l'exception des témoins de Jehova qui incitent leurs fidèles à ne pas aller voter).
Les imams suspendus pour « faute professionnelle »
Ce double discours met donc les institutions musulmanes de Suède en porte-à-faux avec la loi du pays. Confrontée au reportage, l'Association islamique de Stockholm a immédiatement suspendu les imams incriminés en invoquant une « faute professionnelle » et en lançant une enquête interne.
Le ministre chrétien-démocrate des Affaires civiles, Steffan Attefall, à estimé que l'on pouvait envisager de retirer leurs subventions publiques à ces mosquées. Le ministre de l'Intégration, Erik Ullenhag, à quant à lui jugé que c'était un problème d'éducation des imams, et suggéré que l'on augmente les subventions aux mosquées dont les imams sont les plus instruits.
Il faut en tout cas bien garder à l'esprit que seulement dix représentants religieux ont été interrogés dans le reportage, alors que la Suède compte environ 400 000 musulmans, pour 9 millions d'habitants.
Les auteurs du reportage ont précisé être conscients d'avoir pu faire le jeu des extrémistes et des islamophobes, mais ont finalement décidé de diffuser les images, considérant que la majorité des musulmans défendaient l'égalité des sexes.
RFI
L'imam de la mosquée de Stockholm a même donné des explications d'une précision étonnante : « Chaque musulman peut avoir quatre femmes. À condition, bien sûr, de pouvoir subvenir à leurs besoins, et de leur donner de l'amour aussi. Alors dans ce cas, quatre femmes, c'est acceptable, oui ».
« Quatre femmes pour un musulman, c'est acceptable, oui »
Autre intervention déconcertante, que l'on doit à l'imam de la mosquée de Göteborg : « Il n'y a que deux cas dans lesquels la femme peut refuser une relation sexuelle à son mari: quand elle est malade et quand elle a ses règles. Dans les autres cas, elle doit accepter ».
Ainsi est apparu au grand jour le double langage employé par certains représentants musulmans. Car face caméra, ils disent tous respecter les lois suédoises, qui interdisent la polygamie et les violences conjugales, et s'engagent à en promouvoir les valeurs, en particulier celles ayant trait à l'égalité des sexes. C'est d'ailleurs ce qui vaut aux institutions islamiques suédoises de recevoir des subventions de l'Etat ou des collectivités locales, comme pratiquement toutes les communautés religieuses du pays (à l'exception des témoins de Jehova qui incitent leurs fidèles à ne pas aller voter).
Les imams suspendus pour « faute professionnelle »
Ce double discours met donc les institutions musulmanes de Suède en porte-à-faux avec la loi du pays. Confrontée au reportage, l'Association islamique de Stockholm a immédiatement suspendu les imams incriminés en invoquant une « faute professionnelle » et en lançant une enquête interne.
Le ministre chrétien-démocrate des Affaires civiles, Steffan Attefall, à estimé que l'on pouvait envisager de retirer leurs subventions publiques à ces mosquées. Le ministre de l'Intégration, Erik Ullenhag, à quant à lui jugé que c'était un problème d'éducation des imams, et suggéré que l'on augmente les subventions aux mosquées dont les imams sont les plus instruits.
Il faut en tout cas bien garder à l'esprit que seulement dix représentants religieux ont été interrogés dans le reportage, alors que la Suède compte environ 400 000 musulmans, pour 9 millions d'habitants.
Les auteurs du reportage ont précisé être conscients d'avoir pu faire le jeu des extrémistes et des islamophobes, mais ont finalement décidé de diffuser les images, considérant que la majorité des musulmans défendaient l'égalité des sexes.
RFI
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