Mais au-delà de tout cela, la réforme nécessitait que l’on s’y penchât véritablement avec toute la distance axiologique et l’objectivité scientifique requises. Elle excluait, du coup, toute légèreté, obviait toute remarque hâtive basée sur les jugements préconçus arrimés à l’appartenance politique .C’est aujourd’hui que l’on se rend compte, à proprement parler, que cette réforme désavouée par certains est vraiment porteuse de vertus sinon de progrès social.
Notre diagnostique de la question nous pousse à dresser un tableau de ce qu’a été la décentralisation depuis les indépendances jusqu’à 2013 .D’abord, il faut avouer que les dirigeants sénégalais ont toujours pris l’optique d’une dynamique de gouvernance centrifuge pour assurer un développement local harmonieux. A ce titre, chacune des mesures qui ont été prises a été un pas en avant pour l’atteinte d’une gouvernance et d’une démocratie locales. Ensuite, comme toute réforme présente des velléités qui, au fil du temps, feront ses limites ; elles ont toutes été à l’épreuve du temps jusqu’à ce que ce dernier ait eu raison d’elles. Entre autres limites à ces « actes I et II », il faut souligner une carence institutionnelle et financière, une incohérence territoriale et une défaillance dans l’aménagement du territoire, une gouvernance locale désarticulée et un développement local mal en point. C’est donc, dans ce contexte paradoxal marqué par une volonté politique affichée mais aussi par une « décentralisation de façade aux allures centripètes » ; qu’est intervenu l’acte III.
Dès lors, l’acte III est venu pour faire une chirurgie ou exercer une thérapie qui permet de corriger les handicaps des deux actes précédents. La potion magique de l’acte III est une trouvaille autour de deux principaux concepts : gouvernance « développeuse » et développement durable. Les vertus de la gouvernance locale telle que énoncées dans l’acte III c’est de consolider les compétences des pouvoirs locaux, de les doter de réels pouvoirs financiers et budgétaires. Le développement local, lui, est pensé autour des idées de cohérence territoriale, de projets territoires, de pôle de développement, etc. L’objectif est d’avoir des collectivités locales viables, compétitives, qui assurent un développement qui proscrit les disparités géographiques. La communalisation universelle, l’érection du département en collectivité locale, et l’installation de pôles de développement sont les gages de la réalisation d’une telle ambition.
Après ce panorama, il n’est pas étonnant de voir l’intérêt manifesté à l’égard des investitures aux élections locales. En effet, les acteurs politiques avertis sont conscients que la gestion des collectivités locales ne sera plus « un transfert de problèmes ». Au contraire, elle sera l’occasion d’exercer de réels pouvoirs financiers pour satisfaire un éventail complet de besoins locaux. Désormais, les « zones rurales »pourront prendre leur destin en main et façonner des politiques qui puissent booster leur développement. La gestion de proximité sera bientôt le nouveau créneau de nos politiques publiques. C’est justement à cause de ces enjeux de pouvoirs (financiers, administratifs et politiques) que certains hommes politiques, qui ne vivent que par et pour le pouvoir, se chamaillent.
L’intérêt de notre propos c’est de dire aux sénégalais de ne pas se laisser endormir par ces politiciens dont la roublardise est la seule arme. Aussi, est-il utile de dire à nos compatriotes que les enjeux de la gestion des collectivités locales doivent nous inspirer de faire des choix mûrs et réfléchis sans euphorie, ni crise émotive. C’est seulement en adoptant cette posture que l’on évitera de tomber dans leur duperie qui fait croire que l’acte III n’est pas viable alors qu’ils se ruent pour en cueillir les fruits.
Notre diagnostique de la question nous pousse à dresser un tableau de ce qu’a été la décentralisation depuis les indépendances jusqu’à 2013 .D’abord, il faut avouer que les dirigeants sénégalais ont toujours pris l’optique d’une dynamique de gouvernance centrifuge pour assurer un développement local harmonieux. A ce titre, chacune des mesures qui ont été prises a été un pas en avant pour l’atteinte d’une gouvernance et d’une démocratie locales. Ensuite, comme toute réforme présente des velléités qui, au fil du temps, feront ses limites ; elles ont toutes été à l’épreuve du temps jusqu’à ce que ce dernier ait eu raison d’elles. Entre autres limites à ces « actes I et II », il faut souligner une carence institutionnelle et financière, une incohérence territoriale et une défaillance dans l’aménagement du territoire, une gouvernance locale désarticulée et un développement local mal en point. C’est donc, dans ce contexte paradoxal marqué par une volonté politique affichée mais aussi par une « décentralisation de façade aux allures centripètes » ; qu’est intervenu l’acte III.
Dès lors, l’acte III est venu pour faire une chirurgie ou exercer une thérapie qui permet de corriger les handicaps des deux actes précédents. La potion magique de l’acte III est une trouvaille autour de deux principaux concepts : gouvernance « développeuse » et développement durable. Les vertus de la gouvernance locale telle que énoncées dans l’acte III c’est de consolider les compétences des pouvoirs locaux, de les doter de réels pouvoirs financiers et budgétaires. Le développement local, lui, est pensé autour des idées de cohérence territoriale, de projets territoires, de pôle de développement, etc. L’objectif est d’avoir des collectivités locales viables, compétitives, qui assurent un développement qui proscrit les disparités géographiques. La communalisation universelle, l’érection du département en collectivité locale, et l’installation de pôles de développement sont les gages de la réalisation d’une telle ambition.
Après ce panorama, il n’est pas étonnant de voir l’intérêt manifesté à l’égard des investitures aux élections locales. En effet, les acteurs politiques avertis sont conscients que la gestion des collectivités locales ne sera plus « un transfert de problèmes ». Au contraire, elle sera l’occasion d’exercer de réels pouvoirs financiers pour satisfaire un éventail complet de besoins locaux. Désormais, les « zones rurales »pourront prendre leur destin en main et façonner des politiques qui puissent booster leur développement. La gestion de proximité sera bientôt le nouveau créneau de nos politiques publiques. C’est justement à cause de ces enjeux de pouvoirs (financiers, administratifs et politiques) que certains hommes politiques, qui ne vivent que par et pour le pouvoir, se chamaillent.
L’intérêt de notre propos c’est de dire aux sénégalais de ne pas se laisser endormir par ces politiciens dont la roublardise est la seule arme. Aussi, est-il utile de dire à nos compatriotes que les enjeux de la gestion des collectivités locales doivent nous inspirer de faire des choix mûrs et réfléchis sans euphorie, ni crise émotive. C’est seulement en adoptant cette posture que l’on évitera de tomber dans leur duperie qui fait croire que l’acte III n’est pas viable alors qu’ils se ruent pour en cueillir les fruits.
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