Jean-Marie «est tellement fâché» que sa voix en tremble. Dans sa main, trois cailloux gros comme le poing qu’il s’apprête à lancer sur le bus des joueurs camerounais qu’il attend de pied ferme, l’œil noir sous son bandeau aux couleurs du drapeau orné d’une étoile jaune.
«Une défaite chez moi à domicile… Monsieur Eto’o fils doit partir! Il doit nous laisser en paix. On doit reformer notre équipe. On ne veut plus de gros nom. Qu’il rentre jouer à l’Inter de Milan, qu’il parte donner des titres aux blancs!»
Le reste de sa diatribe se perd dans le hurlement de colère générale que la seule évocation du capitaine de la sélection camerounaise a provoqué autour de lui.
Ce samedi 4 juin en fin d’après-midi, près du stade Amadou Ahidjo de Yaoundé, l’ambiance est véritablement à couper au couteau et la colère lisible sur le visage des hordes de supporters qui quittent les lieux. Les Lions indomptables viennent de faire match nul contre ceux de la Teranga, l’équipe sénégalaise à l’issue d’un match insipide qui compromet très fortement leur qualification pour la phase finale de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations, la CAN 2012.
Samuel Eto’o, le charismatique capitaine, a raté un pénalty à la 90e minute, déclenchant le courroux de ses compatriotes venus applaudir leur équipe par milliers dans un stade survolté. C’est finalement à coup de canon à eau des forces de l’ordre contre des centaines de supporters furieux que la journée s’achèvera.
Pour le Onze national et leurs fans, ce match retour Cameroun-Sénégal n’est que l’ultime épisode d’une descente aux enfers initiée quelques mois plus tôt.
Gloires passées
C’est en 1990 que les Lions indomptables entrent dans la légende en battant l’Argentine de Diego Maradona alors tenante du titre à la Coupe du monde d’Italie. L’événement est historique: les Camerounais deviennent la première équipe africaine à accéder à un quart de finale du Mondial. Quelques autres coups d’éclat (Champions d’Afrique, médaillés d’or aux Jeux olympiques de Sydney...) achèveront de faire des Lions indomptables les ambassadeurs du football africain.
Fanatique, le Cameroun suit religieusement chaque match de la sélection dans une ambiance «ville morte» —même les taxis chôment pendant les rencontres— et vénère ses champions. A commencer par l’actuel capitaine, la superstar internationale Samuel Eto’o. Dans les rues, les Camerounais ont ainsi troqué le maillot Blaugrana du FC Barcelone contre la tunique bleue et noire de l’Inter de Milan quand Eto’o fils est passé d’un club à l’autre en 2009.
Mais ces dernières années, les Lions semblent avoir de plus en plus de mal à rugir et enchaînent les déconvenues, jusqu’à la dernière coupe du Monde en Afrique du Sud l’an dernier où l’équipe a perdu tous ses matchs —donnant au passage un sacré coup à l’orgueil national.Lire la suite sur slateafrique
«Une défaite chez moi à domicile… Monsieur Eto’o fils doit partir! Il doit nous laisser en paix. On doit reformer notre équipe. On ne veut plus de gros nom. Qu’il rentre jouer à l’Inter de Milan, qu’il parte donner des titres aux blancs!»
Le reste de sa diatribe se perd dans le hurlement de colère générale que la seule évocation du capitaine de la sélection camerounaise a provoqué autour de lui.
Ce samedi 4 juin en fin d’après-midi, près du stade Amadou Ahidjo de Yaoundé, l’ambiance est véritablement à couper au couteau et la colère lisible sur le visage des hordes de supporters qui quittent les lieux. Les Lions indomptables viennent de faire match nul contre ceux de la Teranga, l’équipe sénégalaise à l’issue d’un match insipide qui compromet très fortement leur qualification pour la phase finale de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations, la CAN 2012.
Samuel Eto’o, le charismatique capitaine, a raté un pénalty à la 90e minute, déclenchant le courroux de ses compatriotes venus applaudir leur équipe par milliers dans un stade survolté. C’est finalement à coup de canon à eau des forces de l’ordre contre des centaines de supporters furieux que la journée s’achèvera.
Pour le Onze national et leurs fans, ce match retour Cameroun-Sénégal n’est que l’ultime épisode d’une descente aux enfers initiée quelques mois plus tôt.
Gloires passées
C’est en 1990 que les Lions indomptables entrent dans la légende en battant l’Argentine de Diego Maradona alors tenante du titre à la Coupe du monde d’Italie. L’événement est historique: les Camerounais deviennent la première équipe africaine à accéder à un quart de finale du Mondial. Quelques autres coups d’éclat (Champions d’Afrique, médaillés d’or aux Jeux olympiques de Sydney...) achèveront de faire des Lions indomptables les ambassadeurs du football africain.
Fanatique, le Cameroun suit religieusement chaque match de la sélection dans une ambiance «ville morte» —même les taxis chôment pendant les rencontres— et vénère ses champions. A commencer par l’actuel capitaine, la superstar internationale Samuel Eto’o. Dans les rues, les Camerounais ont ainsi troqué le maillot Blaugrana du FC Barcelone contre la tunique bleue et noire de l’Inter de Milan quand Eto’o fils est passé d’un club à l’autre en 2009.
Mais ces dernières années, les Lions semblent avoir de plus en plus de mal à rugir et enchaînent les déconvenues, jusqu’à la dernière coupe du Monde en Afrique du Sud l’an dernier où l’équipe a perdu tous ses matchs —donnant au passage un sacré coup à l’orgueil national.Lire la suite sur slateafrique
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