Dans le document publié mardi, Amnesty International pointe notamment du doigt les restrictions qui frappent de plus en l’opposition, la société civile et les médias indépendants, ainsi que les violences politiques croissantes à l’actif des Imbonerakure, les jeunes affiliés au parti au pouvoir. La réponse gouvernementale à ces affirmations ne s’est pas fait attendre. Dans une charge virulente contre l’organisation internationale des droits de l’homme il l’a accusée ce mercredi de s’être mise aux services de ses ennemis.
Le secrétaire général et porte-parole du gouvernement, Philippe Nzobonariba, a ainsi qualifié sur RFI de « purs mensonges » ces « allégations ». « D'autant plus, ajoute-t-il, que les libertés d’expression et de réunion s’exercent au grand jour, du côté des partis politiques, comme du côté des associations de la société civile, ou des médias, qui émettent, en toute indépendance et sans ménager l’action du gouvernement. »Pour Philippe Nzobonariba, l’ONG s’est fait l’instrument des adversaires politiques du gouvernement, qui cherchent selon lui à mettre de l’huile sur le feu à quelques mois des élections générales de 2015 au Burundi. « Le gouvernement n’a pas été étonné d’un rapport tellement tendancieux [et]partisan, poursuit le porte-parole. Il a été rédigé par des groupes politiques, des groupes d’individus de la société civile, qui accablent quotidiennement le gouvernement, et qu’Amnesty International s’est approprié. Il s’agit en fait d’un rapport sans crédibilité aucune aux yeux du gouvernement du Burundi, mais qui cherche à semer la confusion, à envenimer l’environnement électoral qui s’approche, tout comme ils ont tenté de le faire en 2010. »
Source : Rfi.fr
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