Le journaliste camerounais Pius Njawé, fondateur du quotidien Le Messager et un des pionniers de la presse indépendante dans son pays, est décédé lundi 12 juillet 2010 dans un accident de la circulation aux Etats-Unis, a annoncé mardi à l'AFP un de ses
collaborateurs.
M. Njawé, 53 ans, « est décédé hier (lundi) après-midi dans un accident de la circulation aux Etats-Unis », a affirmé Jean-Baptiste Sipa, chroniqueur au Messager, journal de son groupe, Free Media Group, basé à Douala (sud, capitale économique). Selon lui, l'accident s'est produit sur une autoroute de Virginie, alors que Pius Njawé se rendait à Washington, dans une voiture avec un chauffeur. Leur véhicule, tombé en panne, a été
percuté par un camion. D'après M. Sipa ainsi que des sites camerounais d'informations en ligne, M. Njawé a été tué sur le coup, le conducteur se trouve dans le coma.
Pius Njawé s'était rendu aux Etats-Unis le 10 juillet pour participer à un forum de la diaspora camerounaise visant notamment à obtenir l'alternance politique au Cameroun lors de l'élection présidentielle de 2011.
En 2002, son épouse Jane Njawé (premières noces) est morte au Cameroun dans un autre accident de la circulation. Après ce décès, M. Njawé avait créé une association pour lutter contre les accidents de la route dans son pays.
Né en 1957 à Babouantou (ouest du Cameroun), Pius Njawé a fondé Free Media Group, qui employait « 46 personnes dont une vingtaine de journalistes », selon ses déclarations à l'AFP en décembre 2009. Ce groupe est propriétaire notamment du quotidien Le Messager que M. Njawé a créé en 1979 à l'âge de 22 ans. Il avait aussi une
radio qui a été fermée par les autorités la veille de son ouverture en 2003.
Pius Njawé était très critique à l'égard du régime du président camerounais Paul Biya. Il avait été emprisonné à plusieurs reprises, notamment en 1997 pour « propagation de fausses nouvelles » à la suite de la publication d'un article faisant état d'un « malaise » du président Biya lors d'une édition de la finale de la coupe du Cameroun.
« J'ai été arrêté 126 fois en 30 ans », affirmait-il en 2009 dans une émission à Radio France Internationale (RFI), à l'occasion de la célébration du 30e anniversaire du Messager. Le président Biya, 77 ans dont 28 au pouvoir, ne s'est pas publiquement déclaré candidat à la présidentielle de 2011. Sa candidature n'est pas exclue depuis l'adoption, en avril 2008, d'une réforme constitutionnelle controversée ayant supprimé la limite du nombre des mandats présidentiels au Cameroun.
collaborateurs.
M. Njawé, 53 ans, « est décédé hier (lundi) après-midi dans un accident de la circulation aux Etats-Unis », a affirmé Jean-Baptiste Sipa, chroniqueur au Messager, journal de son groupe, Free Media Group, basé à Douala (sud, capitale économique). Selon lui, l'accident s'est produit sur une autoroute de Virginie, alors que Pius Njawé se rendait à Washington, dans une voiture avec un chauffeur. Leur véhicule, tombé en panne, a été
percuté par un camion. D'après M. Sipa ainsi que des sites camerounais d'informations en ligne, M. Njawé a été tué sur le coup, le conducteur se trouve dans le coma.
Pius Njawé s'était rendu aux Etats-Unis le 10 juillet pour participer à un forum de la diaspora camerounaise visant notamment à obtenir l'alternance politique au Cameroun lors de l'élection présidentielle de 2011.
En 2002, son épouse Jane Njawé (premières noces) est morte au Cameroun dans un autre accident de la circulation. Après ce décès, M. Njawé avait créé une association pour lutter contre les accidents de la route dans son pays.
Né en 1957 à Babouantou (ouest du Cameroun), Pius Njawé a fondé Free Media Group, qui employait « 46 personnes dont une vingtaine de journalistes », selon ses déclarations à l'AFP en décembre 2009. Ce groupe est propriétaire notamment du quotidien Le Messager que M. Njawé a créé en 1979 à l'âge de 22 ans. Il avait aussi une
radio qui a été fermée par les autorités la veille de son ouverture en 2003.
Pius Njawé était très critique à l'égard du régime du président camerounais Paul Biya. Il avait été emprisonné à plusieurs reprises, notamment en 1997 pour « propagation de fausses nouvelles » à la suite de la publication d'un article faisant état d'un « malaise » du président Biya lors d'une édition de la finale de la coupe du Cameroun.
« J'ai été arrêté 126 fois en 30 ans », affirmait-il en 2009 dans une émission à Radio France Internationale (RFI), à l'occasion de la célébration du 30e anniversaire du Messager. Le président Biya, 77 ans dont 28 au pouvoir, ne s'est pas publiquement déclaré candidat à la présidentielle de 2011. Sa candidature n'est pas exclue depuis l'adoption, en avril 2008, d'une réforme constitutionnelle controversée ayant supprimé la limite du nombre des mandats présidentiels au Cameroun.