Décidément le mondial cristallise toutes les attentions. Il a été capable de détourner certains fidèles de la prière du vendredi. Ce qui pourrait amener à penser si vraiment la Coupe du monde de football remet en cause le respect des préceptes religieux.
Ce vendeur de dattes, établi aux environs du garage Lat-Dior, niché en plein cœur de a ville de Dakar, déplore cet état de fait : «Mondial ou pas, quand il s’agit d’aller prier, il faut le faire. Ce ne sont pas quelques matches de football et quelques affiches très attendues par les férus de ballon rond qui m’empêcheront de m’acquitter honorablement de mes devoirs religieux. Comment un évènement sportif aussi important soit-il peut-il prendre le pas sur le respect des codes religieux ?»
Et notre commerçant de rajouter que : « J’en arrive à me poser des questions sur le degré de piété de certaines personnes. Il fallait voir certains lieux de culte ce vendredi à Dakar. J’ai constaté qu’il y’avait plus de personnes âgées que de jeunes gens. Je vous laisse le soin d’apprécier mes commentaires. »
Plus loin, un salon de coiffure pour hommes, installé aux abords du même garage, est rempli de monde. Un micro-téléviseur scotché au mur permet aux habitués du salon de suivre et de commenter énergiquement chacun des matches de la Coupe du monde.
Interpellé sur la question de la prière du Vendredi, le responsable de l’office, un sénégalais âgé de la trentaine environ, déclare que l’avenue Malick Sy n’a pas connu ce vendredi 11 juin une grande affluence surtout à la grande mosquée.
«L’ouverture de la Coupe du monde en est la cause directe. C’est aberrant ! » Poursuit-il en s’occupant avec professionnalisme d’un de ses clients qui semblait s’impatienter sur son siège.
Le salon de coiffure, très exigu de surcroit, n’offrait presque aucun confort à ses habitués.
A quelques mètres de là, un vendeur à la sauvette de jus de fruits, s’occupe de livrer à ses clients de quoi étancher leur soif moyennant une pièce de cent francs. Malgré la chaleur accablante de ces derniers jours, ce Guinéen d’origine, au visage juvénile, déclare qu’il tient le coup.
«Je ne ressens pas vraiment cet évènement sportif que tout le monde qualifie d’important. Je n’ai pas le temps de m’arrêter chez des amis pour regarder les matches. Mon emploi du temps ne s’en trouve pas changé, hier j’ai été prié à la mosquée. Je dois dire que l’affluence n’était pas aussi élevée par rapport aux autres jours. »
Il prend un moment pour s’éponger son front ruisselant de sueur et décrète fermement que « La Coupe du monde, c’est bien, mais poursuivre son petit commerce, c’est encore mieux ».
Qu’on se le tienne donc pour dit !
Il est à noter que les dates du 18 et 25 juin ainsi que celle du 02 juillet tomberont sur un Vendredi. Dès lors, il ne reste plus qu’à espérer que la conscience religieuse des fidèles l’emportera sur la passion du sport au moment d’aller prier à la mosquée.
Ce vendeur de dattes, établi aux environs du garage Lat-Dior, niché en plein cœur de a ville de Dakar, déplore cet état de fait : «Mondial ou pas, quand il s’agit d’aller prier, il faut le faire. Ce ne sont pas quelques matches de football et quelques affiches très attendues par les férus de ballon rond qui m’empêcheront de m’acquitter honorablement de mes devoirs religieux. Comment un évènement sportif aussi important soit-il peut-il prendre le pas sur le respect des codes religieux ?»
Et notre commerçant de rajouter que : « J’en arrive à me poser des questions sur le degré de piété de certaines personnes. Il fallait voir certains lieux de culte ce vendredi à Dakar. J’ai constaté qu’il y’avait plus de personnes âgées que de jeunes gens. Je vous laisse le soin d’apprécier mes commentaires. »
Plus loin, un salon de coiffure pour hommes, installé aux abords du même garage, est rempli de monde. Un micro-téléviseur scotché au mur permet aux habitués du salon de suivre et de commenter énergiquement chacun des matches de la Coupe du monde.
Interpellé sur la question de la prière du Vendredi, le responsable de l’office, un sénégalais âgé de la trentaine environ, déclare que l’avenue Malick Sy n’a pas connu ce vendredi 11 juin une grande affluence surtout à la grande mosquée.
«L’ouverture de la Coupe du monde en est la cause directe. C’est aberrant ! » Poursuit-il en s’occupant avec professionnalisme d’un de ses clients qui semblait s’impatienter sur son siège.
Le salon de coiffure, très exigu de surcroit, n’offrait presque aucun confort à ses habitués.
A quelques mètres de là, un vendeur à la sauvette de jus de fruits, s’occupe de livrer à ses clients de quoi étancher leur soif moyennant une pièce de cent francs. Malgré la chaleur accablante de ces derniers jours, ce Guinéen d’origine, au visage juvénile, déclare qu’il tient le coup.
«Je ne ressens pas vraiment cet évènement sportif que tout le monde qualifie d’important. Je n’ai pas le temps de m’arrêter chez des amis pour regarder les matches. Mon emploi du temps ne s’en trouve pas changé, hier j’ai été prié à la mosquée. Je dois dire que l’affluence n’était pas aussi élevée par rapport aux autres jours. »
Il prend un moment pour s’éponger son front ruisselant de sueur et décrète fermement que « La Coupe du monde, c’est bien, mais poursuivre son petit commerce, c’est encore mieux ».
Qu’on se le tienne donc pour dit !
Il est à noter que les dates du 18 et 25 juin ainsi que celle du 02 juillet tomberont sur un Vendredi. Dès lors, il ne reste plus qu’à espérer que la conscience religieuse des fidèles l’emportera sur la passion du sport au moment d’aller prier à la mosquée.