Le monument de la Renaissance met à nu les traits de Wade, selon l’Alliance Jëf jël

Les déclarations du président de la République sur le partage des ressources issues du Monument de la renaissance continuent de faire jaser. Les différents partis politiques dénoncent et appellent les citoyens à refuser que 35% des retombées financières reviennent à Abdoulaye Wade au titre de son droit de propriété intellectuelle. L’Alliance Jëf jël a lors de sa réunion de bureau politique décrié ce procédé. Elle a, ainsi, tenté de décortiquer les actes et pratiques du président de la République. «Le tristement célèbre monument de la renaissance a révélé le mode opératoire du système Wade : accaparement, escroquerie, concussion, patrimonialisation et autoglorification. A force de provoquer et de mépriser les Sénégalais, de sucer les mamelles nourricières du Sénégal jusqu’au sang, les laves destructives du volcan supposé éteint risquent de refaire surface et d’ensevelir les monstruosités du Néron des tropiques d’ici 2012», ont indiqué les camarades de Talla Sylla président de ce parti.

Ils se sont, par ailleurs, intéressés à l’histoire des dépassements budgétaires qui a refait surface ces derniers temps avec la disponibilité du rapport. Les responsables de l’Alliance Jëf jël ont évoqué le cas du «pillage du Fonds de Solidarité Nationale par des prédateurs notoirement connus est symptomatique du caractère amoral du régime de Wade». Pour eux, «un régime qui sape un socle fondamental de notre société, la solidarité en l’occurrence, et n’hésite pas à escroquer des Sénégalais qui, de bonne foi et en toute noblesse, ont jugé nécessaire de venir en aide à leurs compatriotes indigents ou sinistrés». Et d’ajouter : «cet acte grave du gouvernement discrédite un pouvoir incapable de formaliser selon les règles d’un Etat moderne, un usage qui est à la fois un ciment de notre société et une garantie de sa stabilité».

Le bureau politique de l’Alliance Jëf jël a, à cet effet, estimé que «les dépassements budgétaires injustifiables illustrent la gestion gabégique des finances publiques. Une hérésie financière que semble prêcher un économiste égaré, sorti depuis belle lurette du droit chemin de l’orthodoxie et devenu un fervent adepte du libertinage mercantiliste».

L’Alliance Jëf jël a, sur un autre registre, regretté la série de grèves de la faim qui traduit cependant, selon elle, «le désespoir de dignes citoyens et le refus d’un sort inique et insupportable auquel nous destine le régime de l’alternance». Par conséquent, elle a exprimé son soutien indéfectible aux ex-travailleurs d’AMA Sénégal et à leurs familles et en appelle au sens des responsabilités des différentes parties prenantes de cette douloureuse affaire.