L’entreprise sénégalaise est en agonie. Sa souffrance est en grande partie due aux caprices énergétiques dont elle est confrontée au quotidien. Ce qui fait dire au président de la Confédération Nationale des Employeurs du Sénégal (CNES), Mansour Kama, que « le point noir de l’entreprise sénégalaise est l’énergie ». Invité de l’émission « Grand jury » de la RFM ce dimanche, le président du CNES renseigne que les secteurs industriels, tertiaires, ou même primaires sont étouffés par la crise de l’énergie, en situant l’impact des délestages à trois niveaux. « Malgré les promesses, malgré tout ce qui est dit, tous les jours vous êtes confrontés à un problème de gérer des délestages, mais aussi de suppléer ces délestages par un recours devenu systémique du groupe de secours avec un coût de carburant qui est extrêmement élevé », a-t-il évoqué comme premier niveau d’impact. Mansour Kama analyse le deuxième impact sur la trésorerie. « Vous allez mobiliser tout votre argent pour acheter du carburant et non plus de l’orienter vers d’autres secteurs de votre entreprise », remarque-t-il. Le dirigeant de la Société Sénégalaise d’Investissement (SSI) voit sur le troisième impact, un effet direct sur la croissance car « tout le monde est touché, tout est affecté et même la demande », précise Mansour Kama.
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