Il y a 2 à 3 jours, ont circulé dans les réseaux sociaux, des vidéos montrant l'inquiétant phénomène d'érosion des terres du littoral mangées par la mer. L’an passé, plus de 30 maisons furent englouties à Djiffer.
Pourtant, après le très coûteux projet GIRMAC axé sur les zones côtières, le ministère de l'environnement nous avait engagés comme experts en 2011, dans le cadre d'un projet régional financé par l'UNESCO et dirigé par la défunte Professeure Isabelle Niang Diop, pour faire le diagnostic rapide et des propositions de lutte contre les effets du changement climatique dans la Commune de Palmarin qui abrite le port de pêche de Djiffer et beaucoup d'hôtels et campements touristiques.
Parmi les recommandations que nous avions faites comme chef de mission, il y avait des actions de reboisement et d’aménagements des côtes avec des digues et des espèces halophiles et le déplacement suivi de relocalisation des populations et activités de Djiffer et Diakhanor vers des zones moins exposées à l'érosion côtière dans le cadre d'un nouveau schéma d'occupation et d’affectation des sols. Nous avions même proposé comme expert consultant que la nouvelle route bitumée soit construite en tenant compte des aléas climatiques.
Treize ans après, 2011, peu de réalisations ont été faites dans cette presqu'île très riche en biodiversité surtout au niveau de sa Réserve Naturelle Communautaire. Cette zone est l'une des plus menacées et affectées par le changement climatique au Sénégal. Je rappelle que Sangomar qui était la pointe de la commune de Palmarin est devenu depuis 1987, une île située à 1km l'année suivante puis, 20 ans après, à plus de 4,5 Km de Djiffer. Faut-il dépoussiérer ce rapport de 2011 sur l'intégration du changement climatique dans la planification du développement local ?
Les deux autres maires qui ont suivi, sont-ils au courant de ce rapport qui fut précédé par un autre de nos rapports portant Plan Local d'Action pour l'Environnement financé par L’Union Européenne ?
Le suivi - évaluation rigoureux des séminaires, études et rapports officiels des services étatiques, des communes et des ONG est une des grandes failles de la gouvernance publique au Sénégal et doit faire partie intégrante du fameux projet de rupture systémique. Un ministre burkinabè m'a dit il y a quelques mois que le nouveau régime militaire dirigé par un capitaine sankariste en a fait une priorité et que le Pm les reçoit individuellement ,chaque trimestre, pour faire le point avec un système de notation.
Djiby Gueye Juriste spécialiste du foncier et expert consultant en environnement
Pourtant, après le très coûteux projet GIRMAC axé sur les zones côtières, le ministère de l'environnement nous avait engagés comme experts en 2011, dans le cadre d'un projet régional financé par l'UNESCO et dirigé par la défunte Professeure Isabelle Niang Diop, pour faire le diagnostic rapide et des propositions de lutte contre les effets du changement climatique dans la Commune de Palmarin qui abrite le port de pêche de Djiffer et beaucoup d'hôtels et campements touristiques.
Parmi les recommandations que nous avions faites comme chef de mission, il y avait des actions de reboisement et d’aménagements des côtes avec des digues et des espèces halophiles et le déplacement suivi de relocalisation des populations et activités de Djiffer et Diakhanor vers des zones moins exposées à l'érosion côtière dans le cadre d'un nouveau schéma d'occupation et d’affectation des sols. Nous avions même proposé comme expert consultant que la nouvelle route bitumée soit construite en tenant compte des aléas climatiques.
Treize ans après, 2011, peu de réalisations ont été faites dans cette presqu'île très riche en biodiversité surtout au niveau de sa Réserve Naturelle Communautaire. Cette zone est l'une des plus menacées et affectées par le changement climatique au Sénégal. Je rappelle que Sangomar qui était la pointe de la commune de Palmarin est devenu depuis 1987, une île située à 1km l'année suivante puis, 20 ans après, à plus de 4,5 Km de Djiffer. Faut-il dépoussiérer ce rapport de 2011 sur l'intégration du changement climatique dans la planification du développement local ?
Les deux autres maires qui ont suivi, sont-ils au courant de ce rapport qui fut précédé par un autre de nos rapports portant Plan Local d'Action pour l'Environnement financé par L’Union Européenne ?
Le suivi - évaluation rigoureux des séminaires, études et rapports officiels des services étatiques, des communes et des ONG est une des grandes failles de la gouvernance publique au Sénégal et doit faire partie intégrante du fameux projet de rupture systémique. Un ministre burkinabè m'a dit il y a quelques mois que le nouveau régime militaire dirigé par un capitaine sankariste en a fait une priorité et que le Pm les reçoit individuellement ,chaque trimestre, pour faire le point avec un système de notation.
Djiby Gueye Juriste spécialiste du foncier et expert consultant en environnement