La diplomatie a encore les moyens de peser sur les crises régionales. Du moins en apparence. Ainsi, les bonnes fées qui se sont penchées sur la situation dramatique de l’est de la République démocratique du Congo (RDC) semblent avoir marqué des points en début de semaine: sous pression de la communauté internationale, les rebelles du M23 ont en effet commencé mercredi leur retrait de la ville de Goma, capitale du Nord-Kivu, qu’ils avaient conquise le 20 novembre.
Situation confuse
Ces derniers jours, l’ONU avait multiplié les condamnations et les sanctions ciblés contre les leaders du M23, et les principaux pays de la région, réunis le week-end dernier à Kampala en Ouganda, avaient exigé le retrait des rebelles de Goma. Même le Rwanda, souvent soupçonné de soutenir le M23, a joint sa voix à cette demande. La situation restait encore confuse hier en ville, où des témoins affirment avoir vu des camions chargés de soldats rebelles quitter leurs positions, tandis que d’autres camions auraient été vus… entrant, eux, dans Goma. Mais tout le monde s’attend désormais à ce que les mutins du M23 se replient en dehors de Goma avant (et non après, comme ils l’avaient d’abord exigé) toutes négociations avec le président congolais Joseph Kabila.
Les rebelles vont-ils se contenter de négocier l’application des accords du 23 mars 2009 (d’où leur nom de M23), réclamant notamment de meilleures conditions d’intégration dans l’armée congolaise, qu’ils ont quittée en avril? Ou bien vont-ils avoir également des exigences démocratiques au niveau national, comme ils l’ont fait ces derniers jours? Que feront-ils en cas d’échec des négociations, alors que la méfiance reste forte entre les rebelles et le pouvoir central, qui les accusait mardi de piller la banque centrale avant de quitter Goma? Bien des questions restent en suspens, d’autant que, si le retrait a lieu, il ne sera que partiel: le M23 veut laisser des hommes à l’aéroport et les rebelles conservent de toute façon le contrôle d’une partie du Nord-Kivu.
L’accalmie risque donc d’être provisoire. Mais les pressions semblent avoir payé. Pendant ce temps, les forces armées congolaises, l’armée régulière qui s’est repliée à Minova, plus au sud du lac Kivu, s’est distinguée par de nombreux pillages et une vingtaine de viols en quelques jours. Sans que les Casques bleus présents dans la région ne réagissent, ni que l’ONU ne condamne cette fois-ci ces exactions.
Situation confuse
Ces derniers jours, l’ONU avait multiplié les condamnations et les sanctions ciblés contre les leaders du M23, et les principaux pays de la région, réunis le week-end dernier à Kampala en Ouganda, avaient exigé le retrait des rebelles de Goma. Même le Rwanda, souvent soupçonné de soutenir le M23, a joint sa voix à cette demande. La situation restait encore confuse hier en ville, où des témoins affirment avoir vu des camions chargés de soldats rebelles quitter leurs positions, tandis que d’autres camions auraient été vus… entrant, eux, dans Goma. Mais tout le monde s’attend désormais à ce que les mutins du M23 se replient en dehors de Goma avant (et non après, comme ils l’avaient d’abord exigé) toutes négociations avec le président congolais Joseph Kabila.
Les rebelles vont-ils se contenter de négocier l’application des accords du 23 mars 2009 (d’où leur nom de M23), réclamant notamment de meilleures conditions d’intégration dans l’armée congolaise, qu’ils ont quittée en avril? Ou bien vont-ils avoir également des exigences démocratiques au niveau national, comme ils l’ont fait ces derniers jours? Que feront-ils en cas d’échec des négociations, alors que la méfiance reste forte entre les rebelles et le pouvoir central, qui les accusait mardi de piller la banque centrale avant de quitter Goma? Bien des questions restent en suspens, d’autant que, si le retrait a lieu, il ne sera que partiel: le M23 veut laisser des hommes à l’aéroport et les rebelles conservent de toute façon le contrôle d’une partie du Nord-Kivu.
L’accalmie risque donc d’être provisoire. Mais les pressions semblent avoir payé. Pendant ce temps, les forces armées congolaises, l’armée régulière qui s’est repliée à Minova, plus au sud du lac Kivu, s’est distinguée par de nombreux pillages et une vingtaine de viols en quelques jours. Sans que les Casques bleus présents dans la région ne réagissent, ni que l’ONU ne condamne cette fois-ci ces exactions.
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