C'est un discours très décousu, plein d'improvisations, mais surtout de redites sur le thème de l'injustice du monde qu'a prononcé durant une heure et quarante minutes Mouammar Kadhafi à la tribune de l'Organisation des Nations Unies, mercredi soir. Pour sa première apparition à l'ONU en 40 ans de pouvoir, le dirigeant libyen s'est livré à une diatribe contre le fonctionnement du Conseil de sécurité. "Y a-t-il égalité en termes de sièges permanents au Conseil de sécurité ? Non ! En termes de droit de veto ? Non !", s'est insurgé le colonel, brandissant à de nombreuses reprises la charte fondamentale de l'Organisation et tentant apparemment d'expliquer que ce texte n'était pas en adéquation avec la réalité. "Selon les termes de la charte, il est indiqué que l'on n'utilisera pas la force militaire, que la force armée ne peut être utilisée que si l'objectif est commun. Pourtant, il y a eu 65 guerres depuis la signature de la charte. Des conflits qui ont fait bien plus de morts que pendant la Seconde Guerre mondiale", a souligné Mouammar Kadhafi, face à une salle tantôt silencieuse, tantôt amusée de son attitude. "Il faut arrêter l'hypocrisie", a lancé le guide de la révolution, qui a fêté ses 40 ans de pouvoir au début du mois de septembre.
À ses yeux, l'Assemblée générale des Nations unies doit devenir un "parlement mondial", devant qui le Conseil de sécurité devrait "rendre des comptes". "Dix pays ne peuvent pas décider pour 190 nations", a-t-il estimé, avant de lancer, mi-amusé, mi-grave : "On dirait que nous sommes à Hyde Park en train de discuter. Nous sommes là pour la galerie, nous sommes un décor, nous ne sommes rien, nous ne servons à rien." Alors, le dirigeant libyen a un remède. "Les petits pays pourraient se réunir dans un G100, le forum des petits États". Difficile d'en savoir plus sur cette nouvelle enceinte suggérée par la Libye. Mais Kadhafi l'assure : "Si l'on veut un monde qui vive en paix, c'est comme ça qu'il faut faire." Pestant contre les mesures drastiques de sécurité qui lui ont été imposées lors de sa venue sur le sol américain, le colonel a par ailleurs proposé de transférer le siège de l'ONU... en Libye.
Éloge d'Obama
Plus étonnant, le chef de l'État libyen a prononcé un véritable hommage à Barack Obama, qui l'avait précédé à la tribune. "Nous autres, Africains, sommes heureux de voir qu'un fils de l'Afrique est aux commandes aux États-Unis d'Amérique. Savoir qu'autrefois les Blancs et les Noirs devaient se partager un bus... Vous êtes, M. Obama, une lueur d'espoir. Nous serions ravis de voir qu'Obama reste à tout jamais au pouvoir", a notamment déclaré Mouammar Kadhafi, sous les rires et quelques applaudissements de l'assistance.
L'éloge a continué de manière visiblement improvisée, le colonel citant des extraits du discours prononcé quelques minutes auparavant par le président américain. "Le discours de notre fils Obama est très différent, il veut mettre un terme à la prolifération nucléaire, nous devons nous en féliciter. Il dit également que la démocratie ne doit pas être imposée de l'extérieur", a salué Mouammar Kadhafi. Avant de poser les questions : "Pourquoi ne pouvons-nous pas être égaux dans le monde actuel ? Quelqu'un a-t-il la moindre réponse ?"
Source: Le Point
À ses yeux, l'Assemblée générale des Nations unies doit devenir un "parlement mondial", devant qui le Conseil de sécurité devrait "rendre des comptes". "Dix pays ne peuvent pas décider pour 190 nations", a-t-il estimé, avant de lancer, mi-amusé, mi-grave : "On dirait que nous sommes à Hyde Park en train de discuter. Nous sommes là pour la galerie, nous sommes un décor, nous ne sommes rien, nous ne servons à rien." Alors, le dirigeant libyen a un remède. "Les petits pays pourraient se réunir dans un G100, le forum des petits États". Difficile d'en savoir plus sur cette nouvelle enceinte suggérée par la Libye. Mais Kadhafi l'assure : "Si l'on veut un monde qui vive en paix, c'est comme ça qu'il faut faire." Pestant contre les mesures drastiques de sécurité qui lui ont été imposées lors de sa venue sur le sol américain, le colonel a par ailleurs proposé de transférer le siège de l'ONU... en Libye.
Éloge d'Obama
Plus étonnant, le chef de l'État libyen a prononcé un véritable hommage à Barack Obama, qui l'avait précédé à la tribune. "Nous autres, Africains, sommes heureux de voir qu'un fils de l'Afrique est aux commandes aux États-Unis d'Amérique. Savoir qu'autrefois les Blancs et les Noirs devaient se partager un bus... Vous êtes, M. Obama, une lueur d'espoir. Nous serions ravis de voir qu'Obama reste à tout jamais au pouvoir", a notamment déclaré Mouammar Kadhafi, sous les rires et quelques applaudissements de l'assistance.
L'éloge a continué de manière visiblement improvisée, le colonel citant des extraits du discours prononcé quelques minutes auparavant par le président américain. "Le discours de notre fils Obama est très différent, il veut mettre un terme à la prolifération nucléaire, nous devons nous en féliciter. Il dit également que la démocratie ne doit pas être imposée de l'extérieur", a salué Mouammar Kadhafi. Avant de poser les questions : "Pourquoi ne pouvons-nous pas être égaux dans le monde actuel ? Quelqu'un a-t-il la moindre réponse ?"
Source: Le Point