Le sommet du G7 dominé par la crise en Ukraine

Le sommet du G7 s'est ouvert à Bruxelles ce mercredi soir, sans la Russie, une première depuis 16 ans. A l’origine, le sommet devait se tenir à Sotchi, en Russie. Mais en mars dernier, les puissances occidentales et le Japon ont suspendu la participation de Moscou à cette rencontre à cause de l’annexion de la Crimée par la Russie. Ce sommet, qui doit se clôturer jeudi à la mi-journée, sera bien sûr dominé par la crise ukrainienne.



Le dîner du G7 a réuni sept chefs d'Etat au lieu de huit, pour la première fois depuis 1998. REUTERS/Yves Herman
Le sommet du G7 est la deuxième étape d'une intense semaine diplomatique, après Varsovie et avant la France où sera célébré en grande pompe le 70e anniversaire du Débarquement allié vendredi. Arrivé dans l'après-midi dans la capitale belge, le président américain Barack Obama venait de Varsovie, où il a tenu un discours très ferme contre la Russie. Il a dénoncé ses « sombres manoeuvres » en Ukraine et affiché un soutien appuyé au président élu ukrainien pro-occidental, Petro Porochenko. « Nous n'accepterons jamais l'occupation de la Crimée par la Russie, ni les violations de la souveraineté de l'Ukraine », a averti le président américain.Sans surprise un sujet a dominé la première rencontre, mercredi soir autour d'un dîner de travaill entre les dirigeants du G7 : l’Ukraine. Et même si le président russe n’a pas été convie à la table de Bruxelles, il était omniprésent dans les discussions.

La Russie doit arrêter toute action qui vise à déstabiliser l’Ukraine. Et elle doit reconnaître Petro Porochenko, le président nouvellement élu. Voilà le double message que le G7 adresse au chef du Kremlin par la voix d'Angela Merkel :

« La Russie doit faire contribuer à une stabilisation et à une désescalade de la situation en Ukraine, a expliqué Angela Merkel. Il est important d’arriver à une coopération avec le nouveau président ukrainien. La Russie a dit qu’elle respectait les élections. Mais elle doit faire d’autres pas en avant une fois que le nouveau président élu aura officiellement pris ses fonctions. La Russie doit aussi contribuer à arrêter l’afflux des combattants séparatistes et des armes qui passent par la frontière russo-ukrainienne. Il faut aussi prendre des mesures pour assurer à l’Ukraine un approvisionnement suffisant en gaz. L’Ukraine et la Russie doivent – sous médiation de l’Union européenne et du commissaire Oettinger - trouver un accord sur ce point ».

Menaces de nouvelles sanctions

Sinon de nouvelles sanctions pourraient être prises, prévient la chancelière allemande : « S’il n’y pas d’avancées dans les questions qu’il faut encore résoudre, l’option des sanctions plus lourdes, des sanctions dites de la phase trois, reste d’actualité. Car on ne peut pas se permettre que la déstabilisation en Ukraine se poursuive ».

Tout comme le président français François Hollande, la chancelière allemande table sur les rencontres bilatérales avec le président russe prévues ce jeudi et vendredi en France pour stimuler le dialogue avec la Russie. Mais comme l’a fait remarquer un diplomate français, il serait contreproductif de faire des sanctions le message principal de ce sommet du G7. Ce jeudi, le sommet se poursuit donc avec des discussions entre autres sur l’économie et l’énergie.

Et sur le dossier ukrainien toujours, le G7 devrait également débattre de la meilleure stratégie pour aider le président élu Porochenko à « stabiliser financièrement, économiquement et politiquement » l'Ukraine, selon Herman Van Rompuy, le président du Conseil européen. L'UE est prête à organiser début juillet une réunion de coordination  sur l'aide, avant une « conférence internationale » de donateurs à la fin de l'année. Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a par ailleurs confirmé que l'UE signerait « au plus tard le 27 juin » l'accord de libre-échange prévu avec l'Ukraine.

Source : Rfi.fr



Jeudi 5 Juin 2014 02:48


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