Avec une hausse des prix de 0,5% au mois de mai, la Banque centrale européenne (BCE) est très loin de son objectif de 2% d'inflation. La zone euro se trouve donc dans une pente déflationniste, ce qui risque de contracter l’économie.
En baissant son taux directeur, l'institution basée à Francfort espère inciter les banques commerciales à prêter davantage aux entreprises et aux ménages ; ce faisant, elle diminue de facto le coût de leurs emprunts.
C'est pour la même raison que la BCE a fixé à moins de 0,1% son taux de dépôt, celui auquel les banques stockent leurs liquidités excédentaires dans ses caisses. Cela signifie que les banques vont dorénavant payer pour placer leur argent auprès de la BCE. La mesure devrait encourager les établissements à réinjecter leurs liquidités dans l’économie réelle et donc relancer la croissance.
Ces deux mesures devraient également contribuer à abaisser le niveau de l’euro face au dollar, puisqu'un euro fort est très pénalisant pour les exportations. L’effet a d'ailleurs été immédiat : l'euro est tombé à son plus bas niveau en quatre mois. Rien ne dit cependant que la baisse du taux directeur suffira à soutenir à court terme la croissance. Selon les analystes, il faut compter trois ans pour ressentir l’impact de telles mesures sur l’économie réelle.
Source : Rfi.fr