Le viol, une réalité de la crise malienne dans le rapport de Plan International

La journée internationale de la fille est célébrée ce 11 octobre. Occasion pour l’ONG Plan International, une organisation non gouvernementale centrée sur l’enfant de publier un nouveau rapport sur la situation des adolescentes en période de catastrophe. Et c’est pour constater que « les adolescentes lors de catastrophes sont totalement laissées en rade alors qu’elles sont les plus vulnérables ».



« Les adolescentes ont des besoins particuliers en matière de protection, de santé et d’éducation qui sont soit pas satisfaits, soit pas reconnus comme essentiels par les gouvernements et les acteurs humanitaires dans les réponses aux situations d’urgence », fait remarquer le rapport.
 
Et beaucoup d’obstacles surgissent devant les filles dans les contextes de crise, « la recherche a révélé que les filles sont les plus exposées à être retirées de l’école en cas d'urgence et ont le moins de chance d’y retourner après. Les filles reçoivent le moins de nourriture quand elle est rare, et sont les plus vulnérables à la violence, au viol et aux infections VIH. Les catastrophes et les situations d'urgence augmentent aussi la probabilité qu'elles soient forcées à se marier en étant enfant, à travailler moyennant un paiement, ou  utilisées pour un commerce de sexe comme  stratégies d'adaptation ».
 
Pour Adama Coulibaly, Directeur Régional de Plan en Afrique de l’Ouest, bureau basé à Dakar, «les urgences ont un impact traumatique immédiat mais les crises humanitaires prolongées ont également une conséquence sur le long terme sur les jeunes filles, et ceci façonne le reste de leur vie : en mettant brusquement fin à leur éducation et les forçant à la pauvreté et à des décisions telles que le mariage précoce, le travail dangereux et le travail du sexe. Nous devons accorder plus d’attention aux risques auxquelles elles sont confrontées ».
 
Et dans des entretiens pour la réalisation de ce dernier rapport, Bouga, un nom d’emprunt, a été interrogée. Elle a été séquestrée durant six mois par les insurgés armés qui avaient pris contrôle de sa ville Tombouctou.
 
Bouga rapporte que, « (…) j’ai repris conscience au milieu du salon d’un bâtiment inachevé. Enfermée dans ces locaux, j’étais à la merci de ces cinq individus qui m’étaient inconnus et qui parlaient une langue que je ne comprenais même pas. Ils jouissaient de moi à tour de rôle sans ménagement à toute heure de la journée ».
 


Vendredi 11 Octobre 2013 14:10


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