Le virus Zika touche un deuxième pays africain, la Guinée-Bissau



« Attention, Zika est là » titre Guinée Conakry Infos… Trois cas d’infection ont été signalés en fin de semaine dernière dans l’archipel des Bijagos. Le virus sévit depuis plusieurs mois sur le continent américain. Au Brésil notamment où plus d’un million et demi de personnes ont été contaminées et où plus de 1 600 bébés sont nés atteints de microcéphalie, une grave malformation du cerveau. Et il est transmis par un genre de moustique, Aedes Aegypti ou moustique tigre. La Guinée-Bissau est donc le deuxième pays africain atteint par le virus Zika après le Cap Vert où plus de 7 500 cas ont été enregistrés depuis octobre dernier. « Conscientes du danger, écrit Guinée Conakry Infos, les autorités bissau-guinéennes se mobilisent pour éviter qu’une endémie ne s’installe comme ce fut le cas au Cap vert » … Et comme dans la lutte contre le paludisme, « pour éviter le pire, les premières mesures à prendre concernent l’assainissement du milieu, pour éliminer les poches de reproduction privilégiées du moustique que sont : les eaux sales stagnantes, les ordures, les poubelles à ciel ouvert. » Guinée Conakry Infos qui rappelle à cette occasion les « erreurs de communication » commises lors de la propagation d’un autre virus, Ebola.
 
Un précédent qui doit faire réfléchir : Ebola
 
Fasozine évoque également la gestion de la crise Ebola pour dire la nécessité d’en tirer les leçons, et de sonner au plus tôt la mobilisation « Même si les experts ne se veulent pas alarmants pour le moment, dit Fasozine l’infection d’un nouveau pays constitue un réel motif d’inquiétudes non seulement à cause de la porosité des frontières, mais aussi et surtout de la fragilité des systèmes de santé. Presque partout, il est quasiment impossible d’apporter une réponse efficace à cette nouvelle menace sanitaire sans une contribution extérieure conséquente »
 
Michel Rocard et l’Afrique à la Une du site aujourd8.net. « Que retiendront les Africains de l’ancien Premier ministre de la France ? », se demande le site burkinabè… Et la réponse, c’est cette phrase prononcée en décembre 1989 sur le plateau de l’émission de télé 7 sur 7. Le Front national en est alors à ses premiers succès électoraux, le parti vient de remporter la législative partielle de Dreux. Michel Rocard est interrogé sur la politique migratoire de la France, et voici ce qu’il dit : « Nous ne pouvons pas héberger toute la misère du monde… la France doit rester une terre d’asile politique, mais pas plus ». Des propos que Michel Rocard réitèrera quelques jours plus tard à l’Assemblée et qui seront maintes fois repris par la droite et par l’extrême droite française… « C’est la période, rappelle aujourd’8.net, où les Sénégalais se lançaient sur des radeaux de fortune aux cris de “Barsa ou Barsak”,“Barcelone ou la mort” en wolof. Généralement, les reconductions aux frontières, les quotas arrêtés pour les refoulés, bref la politique dure à l’égard des immigrés, a toujours collé à la droite française. Et pourtant, cette phrase fut lâchée par un homme de gauche ». Mais le site rappelle aussi qu’en mars 2016, en plein drame des migrants, le même Michel Rocard déplorait que la France n’ait pas assez fait en matière d’accueil de ces nouveaux boat-people.
 
« Alors Michel Rocard, xénophobe, anti-migrant ? Pas du tout ! Juste que l’intellectuel, face aux fournées de ceux qui fuient les guerres, la misère, les dictatures vers l’Europe, a voulu attirer l’attention sur les responsabilités des politiques … L’histoire lui donne raison et il meurt au moment où s’exacerbe la crise de l’immigration avec ses conséquences incalculables, de pertes en vie humaines, de violences, et même de secousse politique tellurique de l’UE… »
 

Aminata Traoré à L’Humanité : «Je m’engage à réformer l’ONU»
L’ancienne ministre de la culture du Mali est candidate à la succession de Ban Ki-moon… « Ma candidature, dit-elle, est un plaidoyer pour une ONU proche des peuples, à leur écoute ». Et Aminata Traoré poursuit : « le statut de membre permanent avec droit de veto est réservé aux même 5 pays depuis plus de 70 ans. Ce mode de fonctionnement n’est en rien favorable à une appropriation de l’organisation par les citoyens du monde. L’ONU, ajoute-t-elle, doit faire plus en matière de démocratisation compte tenu de l’ampleur et de la gravité des crises auxquelles notre monde est confronté ». Et Aminata Traoré évoque le Mali « Si le dialogue entre Maliens est essentiel, les réponses ne sont pas qu’à Bamako Kidal Tombouctou et ailleurs en Afrique. Elles sont aussi […] à Paris Bruxelles New York où des acteurs politiques et institutionnels que nous n’avons pas mandatés pensent et décident pour nous sans se laisser questionner ».

Rfi.fr

Lundi 4 Juillet 2016 12:14


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