Législatives: La CENA en mal financier à moins de 02 mois des élections

La Commission électorale nationale autonome (Cena) serait-elle en passe de voir ses activités gelées ? En tout cas, la question mérite bien d’être posée, eu égard au marque criard de moyens financiers dont souffre l’institution de Doudou Ndir. Une institution qui n’a reçu, jusqu’à présent, que la moitié de son budget de fonctionnement et qui éprouve d’énormes problèmes de trésorerie.



Selon des informations concordantes, la Cena ne serait entrée en possession actuellement que de la moitié des 2 milliards de Fcfa requis pour son fonctionnement. Ce déséquilibre  est à la source de moult problèmes pour l’institution dirigée par Doudou Ndir. Pour cause, les fournisseurs qui sont à la recherche de l’argent de leurs prestations frappent à la porte de la Cena, alors même que l’organe de contrôle des élections éprouverait  des difficultés de trésorerie. Des difficultés dues au fait, relève-t-on, que les allocations n’ont pas  été faites à temps ou pas du tout. Or, comme le font remarquer nos sources, les 4 scrutins devant être organisés au Sénégal ou à venir (les 2 élections  du février et mars 2012 pour la présidentielle, les législatives et les sénatoriales) exigent beaucoup d’argent à la Cena.

Le budget prévisionnel de ces joutes est en effet arrêté à quelque  09 milliards de Fcfa. Il concerne à la fois le budget de fonctionnement  de la Cena, la supervision des scrutins, la supervision des opérations d’inscription et de distribution des cartes, la mise en place des délégations de la Cena à l’extérieur et à l’intérieur du pays. A ces opérations s’ajoutent celles relatives à la supervision des inscriptions dans ces pays,  la distribution des cartes, la supervision et le contrôle des élections.

Le déblocage de ces problèmes de trésorerie qui pourraient, à la longue, plomber les activités de la Cena, apparaissent au final, pour les acteurs, comme une urgence.  A 45 jours  des législatives prévues pour le 01 juillet,  la Cena de Doudou Ndir  garde espoir que le gouvernement d’Abdoul Mbaye contribue au juste retour des normes. Toute chose qui permettrait à l’institution de faire correctement ses opérations de supervision du processus électoral et surtout de prise en charge des indemnités de ses membres à l’extérieur du Sénégal, voire de paiement des contrôleurs dans les bureaux de vote.


Avec Sudonline

Mamadou Sakhir Ndiaye

Jeudi 10 Mai 2012 11:05


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