La tension était perceptible tôt le matin ; plusieurs patrouilles de militaires et de forces de l'ordre étaient déployées en nombre à travers la ville. Le siège de la Convention démocratique des peuples africains qui devait servir de point de rassemblement pour la contre-campagne interdite est rapidement encerclé, des policiers munis de matraque montaient la garde, des camions et des lances à eau étaient en position. Dés 10h du matin des manifestants - jeunes pour la plupart - ont bloqués les rues, érigé des barricades et brulé des pneus. Ils ont été dispersés quelques heures plus tard par l’armée et la gendarmerie
D'autres quartiers, dans lesquels des barricades ont été posées, sont vite dégagés par la police et la gendarmerie. C'est donc à Togblékopé à la sortie nord de Lomé que des barricades érigées ont entraîné des échauffourées entre forces de l'ordre et manifestants sur la route nationale N°1.
Deux morts dont un mineur
On annonce deux morts dans la zone, dont un jeune de 17 ans, Idrissou Moufidou, apprenti mécanicien tué par balle. Il aurait été tué par balle, selon un communiqué du gouvernement, par des individus à bord d'un véhicule non immatriculé. La police est à la recherche du véhicule et de ses occupants, ajoute le communiqué précisant que l'armée n'a pas fait usage d'armes à feu.
Une version rejetée par l’opposition. Selon Jean-Pierre Fabre, président d’une coalition de parti d’opposition qui a appelé à descendre dans la rue, le gouvernement est embarrassé et tente de minimiser ces incidents. « Nous allons continuer à manifester, ajoute le chef de l’opposition. C’est le seul recours auquel nous ayons accès pour dénoncer ces élections ».
Ailleurs dans le pays, des jeunes ont également tenté de se rassembler à Sokodé et à Bafilo, dans le nord, sans succès, l’armée s’étant déployée dès les premières heures du jour. Amnesty International a en outre appelé à une enquête indépendante concernant la mort du jeune mineur.