En Algérie, les résultats des législatives seront connues ce vendredi 11 mai 2012.
Mission apparemment accomplie pour le pouvoir algérien : 42, 9% de participation, c’est presque 10 points de mieux qu’en 2007. Et selon les partis politiques qui ont observé le scrutin et le dépouillement, ce chiffre apparaît crédible.
Une voix discordante cependant, celle du RCD, Rassemblement pour la culture et la démocratie, ce parti d’opposition qui a appelé au boycott, estime que le taux a été gonflé.
Pour le président Abdelaziz Bouteflika et les partis de l’alliance présidentielle, en tous cas, ce chiffre comble les attentes affichées avant le scrutin. Depuis des semaines, ils ont fait de la participation l’enjeu majeur de cette élection et matraquer le même argumentaire : voter le 10 mais c’est soutenir le processus de réformes lancé par le président Bouteflika, c’est défendre le changement à un rythme adapté à l’Algérie sans risque d’ingérences étrangères et sans la violence des révoltes arabes.
Le régime a de quoi souffler donc, mais en même temps sa responsabilité est plus que jamais engagée. Il ne pourra plus décevoir les attentes des Algériens.
Alger et la Kabylie, deux bastions de l'abstention
L’abstention selon les chiffres annoncés est finalement moins élevée qu’en 2007. Mais comme prévu la Kabylie a très peu voté : autour de 20 % de participation à Tizi Ouzou, même chose pour capitale avec 31% de votants. Alger est nettement en dessous de la moyenne nationale.
Ici, les habitants ne se cachent pas pour exprimer leur désillusion. Le manque de confiance dans la classe politique, le manque de considération pour l’Assemblée nationale sont les principaux arguments invoqués. Les promesses pleuvent à chaque campagne électorale, disent les Algérois, mais à la fin, rien ne change. « Je sais que ma voix sera détournée » nous confiait hier un électeur qui a voté pour soutenir un parti d’opposition, sans grande conviction.
Les grands absents du scrutin à Alger ont été les jeunes, touchés par le chômage et contraints à vivre de l’informel, ou de ce qu’ils appellent l’économie de bazar. Ils ne se sentent pas respecté par leurs aînés. Pourquoi alors cautionner un processus électoral?
Certains ont tout simplement ici l’impression qu’on se moque d’eux en leur demandant de mettre un bulletin dans l’urne. Hier, beaucoup n’ont pas eu envie de faire l’effort d’aller voter, alors qu’il n’y avait pourtant pas de file d’attente.
Une voix discordante cependant, celle du RCD, Rassemblement pour la culture et la démocratie, ce parti d’opposition qui a appelé au boycott, estime que le taux a été gonflé.
Pour le président Abdelaziz Bouteflika et les partis de l’alliance présidentielle, en tous cas, ce chiffre comble les attentes affichées avant le scrutin. Depuis des semaines, ils ont fait de la participation l’enjeu majeur de cette élection et matraquer le même argumentaire : voter le 10 mais c’est soutenir le processus de réformes lancé par le président Bouteflika, c’est défendre le changement à un rythme adapté à l’Algérie sans risque d’ingérences étrangères et sans la violence des révoltes arabes.
Le régime a de quoi souffler donc, mais en même temps sa responsabilité est plus que jamais engagée. Il ne pourra plus décevoir les attentes des Algériens.
Alger et la Kabylie, deux bastions de l'abstention
L’abstention selon les chiffres annoncés est finalement moins élevée qu’en 2007. Mais comme prévu la Kabylie a très peu voté : autour de 20 % de participation à Tizi Ouzou, même chose pour capitale avec 31% de votants. Alger est nettement en dessous de la moyenne nationale.
Ici, les habitants ne se cachent pas pour exprimer leur désillusion. Le manque de confiance dans la classe politique, le manque de considération pour l’Assemblée nationale sont les principaux arguments invoqués. Les promesses pleuvent à chaque campagne électorale, disent les Algérois, mais à la fin, rien ne change. « Je sais que ma voix sera détournée » nous confiait hier un électeur qui a voté pour soutenir un parti d’opposition, sans grande conviction.
Les grands absents du scrutin à Alger ont été les jeunes, touchés par le chômage et contraints à vivre de l’informel, ou de ce qu’ils appellent l’économie de bazar. Ils ne se sentent pas respecté par leurs aînés. Pourquoi alors cautionner un processus électoral?
Certains ont tout simplement ici l’impression qu’on se moque d’eux en leur demandant de mettre un bulletin dans l’urne. Hier, beaucoup n’ont pas eu envie de faire l’effort d’aller voter, alors qu’il n’y avait pourtant pas de file d’attente.
Moins de réclamations
Est-ce parce qu'il y a eu plus d'observateurs déployés que pour les précédents scrutins? En tout cas, il y avait hier soir (semble-t-il) moins de réclamations même si plusieurs irrégularités ont été constatées dans les différentes régions du pays. Premier bilan avec Hafid Kadri, vice-président de la commission nationale de surveillance des élections (commission composée des représentants des partis en lice, indépendante a priori).
Hafid Kadri, Vice-président de la Commission nationale de surveillance des élections: "Comparativement aux premières législatives de 2002 et 2007, il a beaucoup moins de plaintes. C’est un point très positif, mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu des irrégularités. Un de ces dépassements, c’est par exemple la présence de certains candidats et notamment des ministres qui sont candidats, dans les centres de vote(…) Cela est contraire à la loi".
Est-ce parce qu'il y a eu plus d'observateurs déployés que pour les précédents scrutins? En tout cas, il y avait hier soir (semble-t-il) moins de réclamations même si plusieurs irrégularités ont été constatées dans les différentes régions du pays. Premier bilan avec Hafid Kadri, vice-président de la commission nationale de surveillance des élections (commission composée des représentants des partis en lice, indépendante a priori).
Hafid Kadri, Vice-président de la Commission nationale de surveillance des élections: "Comparativement aux premières législatives de 2002 et 2007, il a beaucoup moins de plaintes. C’est un point très positif, mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu des irrégularités. Un de ces dépassements, c’est par exemple la présence de certains candidats et notamment des ministres qui sont candidats, dans les centres de vote(…) Cela est contraire à la loi".