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Législatives en France: Jordan Bardella reconnaît des erreurs et charge le front républicain

Après la réunion du Rassemblement national en bureau exécutif, lundi 8 juillet, pour faire le bilan de ces élections législatives, le chef du parti d'extrême droite s'est exprimé au 20h de TF1. L'occasion d'un léger mea-culpa.



Au lendemain du second tour, le Rassemblement national était réuni en bureau exécutif, lundi après-midi pour « tirer les leçons » du scrutin et analyser les résultats, alors que le parti d'extrême droite est arrivé en troisième position du second tour des élections législatives. Marine Le Pen, Sébastien Chenu étaient présents, mais aussi, bien sûr, Jordan Bardella. Plus de deux heures de discussions entre les principaux cadres du RN, qui ont précédé le mea-culpa, dans le 20h de TF1.

 

« Brebis galeuses »

Une remise en question qui est toutefois restée timide même si le président du parti lepeniste « assume » des erreurs, et même une part de responsabilité dans la défaite du rassemblement national, notamment concernant le choix des candidats. « Il y a eu, sur les 577 candidats qui ont été investis quelques erreurs de casting  qui ont donné, je crois, une mauvaise image de notre mouvement. Une mauvaise image qui ne correspondait pas à mes valeurs, à mes convictions, à ma ligne politique. Nous allons encore travailler, toujours travailler », a martelé Jordan Bardella.

Ainsi, le RN va devoir composer à l'Assemblée avec ces « brebis galeuses » - un qualificatif utilisé par Jordan Bardella -, épinglées ces derniers jours pour des sorties racistes, climato-sceptiques ou complotistes. Le député sortant de l'Yonne, Daniel Grenon, avait notamment estimé qu'un « Maghrébin binational » n'a pas « sa place dans les hauts lieux ». René Lioret, lui nouveau député de la cinquième circonscription de Côte-d'Or, contestait la réalité du réchauffement climatique, affirmait que le vaccin contre le Covid provoquait notamment cancers et «maladies auto-immunes mortelles » et estimait que « l'Afrique nous envahit » en faisant au passage un lien avec les punaises de lit. M. Bardella avait condamné des « propos abjects » et promis la tenue d'une « commission des conflits » au sein de son parti.

Dailleurs, d'après des informations du Monde, confirmées après coup par un cadre du RN, le directeur général du parti a remis sa démission lundi. Élu député européen en juin, Gilles Pennelle était en charge du « plan Matignon », censé présenter 577 potentiels députés aux profils vierges de tout antécédent raciste, antisémite ou encore homophobe susceptible de léser leur campagne. Une démission qui était déjà prévue, à en croire les explications, mais sur laquelle aucune communication, pas même interne, n'avait été réalisée.


« Alliance du déshonneur »

Mais surtout, Jordan Bardella a expliqué la dégringolade de dimanche par le front républicain qu’il a qualifié une fois de plus « d’alliance du déshonneur », paralysant la France. « Emmanuel Macron a pris la décision de jeter le pays dans les bras de l'extrême gauche, avec qui il a fait alliance durant cette élection, a accusé la tête de liste du parti pour les élections européennes. Il y a un climat d'incertitude, d'ici un an, le président de la République, ce sont nos institutions, ne peut pas dissoudre l'Assemblée. Je ne sais pas ce qui va se passer dans les prochains mois. »
 
Alors que le RN est le parti qui a récolté le plus de voix, dix millions au total, celui qui se voyait Premier ministre a assuré que la victoire n’était que différée. Avec, dans le viseur, l'élection présidentielle de 2027. Il a appelé ses électeurs à ne pas se décourager.
 

Rfi

Mardi 9 Juillet 2024 - 09:16


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