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Législatives en France: une fin de campagne sous tension

Il reste moins de 48h avant la fin de la campagne officielle qui se termine ce vendredi 5 juillet à minuit avant un silence radio jusqu'aux premiers résultats dimanche à 20h. Une campagne d’entre-deux-tours expresse et sous haute tension. Rarement les candidats, tous partis confondus, auront été autant confrontés à des violences en tous genres. Selon le ministre de l'Intérieur, Gerald Darmanin, invité ce matin sur une chaîne tv, 51 candidats ou militants ont été « agressés » durant la campagne.



L’équipe de Prisca Thevenot agressée

L’agression a eu lieu mercredi 3 juillet dans la 8e circonscription des Hauts-de-Seine où la porte-parole du gouvernement est en ballotage face à une candidate du Nouveau Front populaire au deuxième tour deslégislatives. Dans la soirée, alors qu'elle était en train de coller des affiches avec sa suppléante et quelques militants à Meudon, un groupe d'une dizaine de jeunes les prend à partie et blesse sa suppléante au bras ainsi qu'un militant qui aura la mâchoire fracturée. Prisca Thevenot n'a pas été blessée, mais a immédiatement porté plainte. La police, intervenue rapidement, a pu arrêter quatre des agresseurs présumés sans que l’on sache pour l’instant s'ils avaient des motivations politiques.
 
L’agression a été condamnée dès jeudi matin par la classe politique. Le Premier ministre Gabriel Attal  a rappelé sa « pleine solidarité à la candidate et à ses équipes ». Marine Tondelier, secrétaire générale d’Europe Écologie Les Verts et pilier du NFP a également « apporté (son) soutien aux victimes » en rappelant que « rien ne justifie la violence ». Enfin, le président du RN, Jordan Bardella, a exprimé son « soutien entier à (notre) candidate Marie Dauchy et à Mme Thevenot qui ont été agressées ».  
 

Des candidats RN et NFP pris à partie

Cette fois, la scène se passe sur un marché, mercredi, dans la ville de La Rochette, dans la 3e circonscription de Savoie. L'eurodéputée RN Marie Dauchy est violemment prise à partie alors qu'elle en train de tracter. Un homme ouvertement hostile à Jordan Bardella profère des menaces de mort à l'encontre de la candidate, tente de lui arracher ses tracts et manque à deux reprises de la faire tomber au sol. Là encore, l’agression a été immédiatement condamnée par son opposante locale Les Républicains.
 
Mercredi toujours, dans la 10e circonscription de Loire-Atlantique, à La Chapelle-Heulin, trois militants du candidat insoumis Maxime Viancin ont été agressés alors qu’ils faisaient du porte-à-porte. Un homme qui se dit sympathisant du Rassemblement national les aurait poursuivis dans la rue en scandant : « Bardella va s’occuper des gauchos, des gouines et des trans ». L'agresseur présumé aurait ensuite poussé une militante dans le dos et asséné un coup de poing à un autre. Une plainte va être déposée.

 

Courrier raciste à Perpignan

Si les candidats et leurs équipes de campagne sont confrontés à des violences sur le terrain, la parole semble également s’être libérée partout en France. Depuis le 10 juin, la Licra, (la Ligue contre le racisme et l'antisémitisme) a vu le nombre de signalements augmenter de près de 40%. Mardi dernier à Perpignan, dans le sud du pays, une commerçante originaire de Kinshasa, Brigitte Vumbi-Borne, naturalisée française, a reçu un courrier du groupuscule d'extrême droite « La division Marcel Bucard de Perpignan ».

Tapée à la machine, la lettre lui indique notamment qu'elle n'est plus « légitime à Perpignan » et qu'elle doit « vendre sa maison rapidement et préparer son départ pour l'Afrique ». Avant de conclure : « Nous allons dès le mois de septembre effectuer un nettoyage impitoyable et virulent du quartier pour restaurer son atmosphère catalane d'antan ». Le maire RN de Perpignan, Louis Aliot, a réagi par communiqué en condamnant fermement ces menaces et assurant « cette dame de tout (son) soutien et (son) affection. »
 

La police sur le qui-vive

Dans ce contexte, les forces de l'ordre se préparent à d’éventuelles tensions post-électorales. Les services de renseignements sont à pied d'œuvre pour passer au crible les groupuscules d'ultra-gauche et d'ultra-droite et déceler toute tentative de passage à l’acte. La menace d'un attentat terroriste est, elle aussi, prise très au sérieux, qui plus est à une vingtaine de jours des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Dimanche soir, lors de l'annonce des résultats, ce sont pas moins de 30 000 policiers et gendarmes qui seront mobilisés partout en France.

Les différentes forces politiques, elles, se positionnent différemment face à ce climat de plus en plus tendu.
 
 


 

Rfi

Vendredi 5 Juillet 2024 - 10:33


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