L’opposition n’approuve toujours pas les conditions d’organisation du scrutin. Le collectif Sauvons le Togo (CST) pointe du doigt les institutions. Raphaël Kpandé-Adzaré du CST estime que « les institutions qui sont impliquées dans le cadre de l’organisation des élections, la Céni [la Commission électorale nationale indépendante, ndlr], la Cour constitutionnelle et la HAAC[Haute autorité de l'audiovisuel et de la communication] ne présentent aucun gage d’impartialité et d’indépendance pour qu’on pense que ces élections seront transparentes ».
La coalition Arc-en-Ciel n’entend pas prendre part à ces élections si les points suivants ne sont pas réglés. Sa coordinatrice, Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson exige la « mise en œuvre intégrale de la promesse de libération de nos collègues de l’opposition indûment emprisonnés et la résolution de la question du vote par procuration ».
Autre point de débat, la sécurité et l’accès à toutes les localités, plus particulièrement à Kara à 400 kilomètres au nord de Lomé. Dans cette région, une organisation dénommée Les Défenseurs intrépides de la démocratie et de la patrie (DIDP) sévissent et empêchent toute réunion de l’opposition.
Les autorités ont déployé 6000 policiers et gendarmes pour assurer la sécurisation des élections législatives. Le ministre de la Sécurité, le colonel Yark Damehane, assure qu'il « n’y aura pas un coin de notre territoire qui sera interdit à qui que ce soit. La loi de la République s’appliquera sur toute l’étendue du territoire national pour que chaque candidat puisse battre sa campagne en toute sérénité ».
Source : Rfi.fr