Connectez-vous S'inscrire
PRESSAFRIK.COM , L'info dans toute sa diversité (Liberté - Professionnalisme - Crédibilité)

Les 800 travailleurs d’Ecotra interpellent le chef de l’Etat sur leur sort

800 travailleurs d’Ecotra ont dénoncé hier jeudi une discrimination dans l’octroi des marchés publics dont ferait l’objet leur entreprise. Ils réclament l’exécution de la décision de la Cour suprême rendue le 27 mai 2021 qui a rétabli Ecotra dans ses droits pour la réalisation du projet de la boucle des Kalounayes.



Les 800 travailleurs d’Ecotra interpellent le chef de l’Etat sur leur sort
Les travailleurs de l’entreprise de construction Ecotra sont encore montés au créneau. Ils dénoncent l’injustice dont leur entreprise fait l’objet avec le retrait du marché de 12 milliards pour la réalisation de la boucle des Kalounayes. Une discrimination dans l’attribution des marchés qu’ils ont dénoncée lors d’un point de presse tenu hier jeudi sur le site de leur entrepôt à Diamniadio. « Nous avons constaté depuis quelques temps qu’on nous écarte pratiquement de tous les appels d’offres. Et comme preuve, on a gagné le marché de la boucle de Kalounayes qui nous a été retiré. La Cour suprême a déjà tranché en notre faveur et depuis lors nous peinons à recouvrer nos droits », a déploré El Hadj Malick Ndiaye qui s’exprimait au nom des travailleurs de cette entreprise appartenant au milliardaire Abdoulaye Sylla.

Son cri du cœur se voulait une alerte à l’endroit de l’opinion nationale et internationale afin de la sensibiliser sur cette discrimination à outrance dont serait victime, sur plusieurs marchés, cette entreprise à capitaux sénégalais.

Ils interpellent le chef de l’Etat
En désespoir de cause, les employés d’Ecotra interpellent le chef de l’Etat Macky Sall qu’ils invitent à faire appliquer la décision de la Cour suprême pour leur éviter cette « situation désastreuse ». Laquelle risque d’avoir pour conséquence d’envoyer bientôt près de mille (1000) agents au chômage. « Plus de 800 employés sont aujourd’hui dans l’incertitude et menacés de perdre leurs emplois. Si vous ne prenez pas les mesures idoines, nous serons admis à une retraite anticipée forcée », a insisté El Hadj Malick Ndiaye qui a pointé du doigt les agissements d’un groupe de personnes qui, selon lui, voudraient tuer leur entreprise.

« Vous êtes déjà dans une politique pour l’emploi des jeunes, nous avons déjà des emplois, s’il vous plaît aidez-nous à conserver nos emplois, on ne veut pas les perdre, sinon vous allez créer d’autres chômeurs et ce qui va créer d’autres problèmes dans la société. Avant d’en arriver là, prenez les mesures qu’il faut pour que nous allions vers des lendemains meilleurs », a encore sollicité El Hadji Malick Ndiaye en s’adressant au président de la République.

Lui et ses collègues ont dénoncé par ailleurs leur mise à l’écart d’autres marchés au profit d’entreprises étrangères. « Pourquoi favoriser, au Sénégal, les entreprises étrangères qui en retour reviennent vers nous pour nous sous-traiter leurs travaux. (…). Nous avons le matériel requis et une main d’œuvre jeune. Beaucoup de ces entreprises étrangères font vivre à des travailleurs sénégalais des conditions inhumaines. Ce qui n’est pas normal du tout », a décrié pour sa part l’autre porte-parole des travailleurs d’Ecotra, Mouhamadou Abdoulaye Diallo, rapporte le correspondant du journal Le Témoin à Rufisque.


Vendredi 10 Septembre 2021 - 09:43


div id="taboola-below-article-thumbnails">

Nouveau commentaire :
Facebook Twitter