«Nous craignons que la conférence ne soit pas à la hauteur des attentes et du sang versé». Cette déclaration d'un membre de l'opposition syrienne résume assez bien le scepticisme qui entoure cette réunion d'Istanbul.
Bassma Kodmani : «Le droit international reconnaît à toute population le droit de se défendre» Porte-parole du Conseil national syrien « Faute d'assistance étrangère... la situation sur le terrain est telle aujourd'hui que la population, faute d'autre recours, réclame son droit à l'autodéfense et le CNS considère que c'est une demande légitime... il s'agit de moyens de communication... d'armes légères, de matériel défensif... tout en maintenant toutes les stratégies de mobilisation pacifique... » La première conférence des Amis de la Syrie, qui s'était tenue en février à Tunis, avait déjà mis en évidence les divisions au sein de la communauté internationale. Divisions entre les partisans de la manière forte, certains pays du Golfe voulant armer l'opposition, et les pays davantage portés sur une solution politique. Depuis, la situation n'a guère évolué. Les dissensions demeurent et la marge de manoeuvre reste faible, toute condamnation du régime syrien au Conseil de sécurité de l'ONU, étant bloqué par ses alliés russe et chinois. Du coup, même les pays qui réclamaient le départ de Bachar el-Assad, semblent avoir reculé. Tout le monde se retranche aujourd'hui derrière le plan de paix de Kofi Annan, qui appelle notamment à un dialogue ouvert entre le pouvoir et l'opposition. Un plan mesuré mais qui suscite tout de même des réserves de la part des deux parties. L'impasse semble donc totale et on voit mal quelles propositions les Amis de la syrie pourraient faire pour en sortir. RFI |
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