MUSIQUE - Le clip de "We are one (Ole ola)", l'hymne choisi par la FIFA pour la Coupe du Monde qui commence le 12 juin, ne plaît pas du tout aux Brésiliens. En cause, des rythmes et sonorités trop éloignés de la musique locale et des clichés sur le pays qui emplissent la vidéo dévoilée le 16 mai.
Autour de Pitbull, Jennifer Lopez et de la chanteuse brésilienne Claudia Leitte, les trois interprètes du tube, l'image donnée du Brésil est complètement fantasmée à en croire la presse locale. Danseurs de capoeira, ambiance de carnaval, gamins qui jouent pieds-nus, femmes en bikinis, tous les clichés qui entourent le pays sont en bonne place. De quoi irriter la population.
Sur la base des réactions de ses lecteurs, R7 a été l'un des premiers à critiquer le clip qui mélange scènes de liesse et actions de football. "Si certains ont apprécié la chanson, la plupart des Brésiliens sont déçus par les nombreux clichés de la vidéo sur le Brésil et l'ambiance du morceau de façon générale."
"Cet hymne n'est rien d'autre qu'une suite de clichés", a notamment tweeté Leka Peres, un DJ et journaliste musicale brésilienne, ancienne directrice d'un programme pour l'édition brésilienne de la chaîne musicale MTV. "La vidéo reprend cette idée que nos fêtes sont toujours remplies de femmes hyper-sexualisées et à moitié nues, d'hommes qui dansent la capoeira et de troupes de samba mélangées aux percussionnistes", précise-t-elle, citée par le Los Angeles Times. "Et pourtant, je n'ai jamais rien vu de la sorte de toute ma vie."
Et les critiques ne s'en prennent pas uniquement aux images. "Ils ont pris deux chanteurs 'latinos' de la pop mondiale pour faire une chanson qui n'a à voir avec le Brésil", continue Leka Peres. Car le titre, qui mélange rap et pop, est principalement chanté en anglais et en espagnol, la Brésilienne Claudia Leitte n'ayant droit qu'à 14 secondes de chant en portugais. Le résultat est si loin de la musique locale que l'on en oublie même les percussions brésiliennes du groupe Olodum, qui interprète qui plus est un rythme caribéen.
Tournée aux Etats-Unis aussi et produite par des Américains, la vidéo a du mal à faire oublier le "Waka Waka" de Shakira de la dernière Coupe du monde. La preuve : quelques heures après la mise en ligne du clip, le tube de la Colombienne apparaissait dans les tendances mondiales sur Twitter.
Malgré cela, la vidéo réussit à engranger plus de 15 millions de vues sur Youtube, mais cette polémique est un accroc de plus pour une compétition qui divise déjà très largement au Brésil.
Avec huffingtonpost