Les Etats-Unis projetaient de longue date de procéder à un essai de missile balistique mardi 9 avril prochain à partir de la base de Vandenberg, en Californie. Mais en raisons des tensions avec la Corée du Nord, ils viennent de décider de le reporter à une date ultérieure afin d’éviter que cet essai soit mal interprété ou manipulé par Pyongyang.
Le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, aurait décidé ce report afin d'éviter que l'essai « puisse être considéré comme exacerbant la crise en cours avec la Corée du Nord ». Un responsable du Pentagone, parlant sous le couvert de l’anonymat, a toutefois rappelé que les essais se poursuivraient plus tard afin de garantir « un arsenal fiable et efficace ».
Désamorcer la crise sans minimiser sa gravité
Pour le moment donc Washington a décidé de ne pas jeter de l’huile sur le feu. Si dans un premier temps, l’administration américaine a voulu montrer aux Nord-Coréens qu’elle avait les moyens d’aider ses alliés sud-coréens et japonais s’ils étaient attaqués, en déployant bombardiers et destroyers, elle souhaite maintenant calmer le jeu et offrir au régime de Kim Jong-un une porte de sortie honorable.
Tout en prenant très au sérieux les menaces de Pyongyang, Washington continue de croire que les propos belliqueux du jeune chef de la Corée du Nord ont pour objet d’asseoir son autorité auprès des militaires et de la population, pendant que se déroulent les exercices conjoints americano-sud-coréens.
Les Américains espèrent qu’après ces manoeuvres fin avril, les tensions s’apaiseront. John Kerry qui se rend dans la région dans les prochains jours va discuter avec Pékin, Séoul et Tokyo, des moyens de désamorcer la crise et d’offrir aux Nord-Coréens des stimulants diplomatiques et économiques qui les inciteraient à renoncer à leur rhétorique belliqueuse.
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