Les électeurs suisses doivent se prononcer sur deux textes. Le premier, « Pour une Suisse libre de pesticides de synthèse », demande l'interdiction des pesticides de synthèse dans un délai de dix ans. L'importation de denrées alimentaires produites à l'étranger à l'aide de pesticides de synthèse ou contenant de tels pesticides serait elle aussi interdite. L'autre texte soumis à votation, « Pour une eau potable propre et une alimentation saine », veut que les exigences environnementales qui conditionnent le versement de subventions de la Confédération aux agriculteurs soient durcies.
Les écologistes et la gauche ont apporté leur soutien aux deux initiatives. Le gouvernement les a revanche férocement combattues, estimant qu'elles nuiraient à la souveraineté alimentaire du pays. Les sondages montrent un rejet des deux textes, avec un fossé entre les villes et les campagnes. Le débat a été vif chez les agriculteurs dont la plupart sont opposés aux deux textes, car inquiets pour l'avenir économique de leurs exploitations.
François Haldemann fait partie des minoritaires, favorable aux deux propositions. « J'ai planté un kilomètre de haies, j'ai la chance de voir apparaître de nouvelles espèces d'insectes que je n'avais jamais vues durant mon enfance. Ça interroge énormément », confie t-il à Jeremie Lanche, notre correspondant à Genève. Pendant des années, François Haldemann, a utilisé des pesticides de synthèse dans ses champs. Avant de passer en bio. Un choix qu'il n'a jamais regretté et qui le conduit aujourd'hui à voter « oui » à l'interdiction des pesticides. François Haldemann le sait, sa position est minoritaire chez les agriculteurs qui dénoncent une mesure extrême et coûteuse pour les producteurs et les consommateurs : « Leurs arguments, en termes d'entrepreneurs, je les comprends parfaitement. Mais souvent, ils admettent que dans la durée, il faudra certainement imaginer un monde sans pesticides de synthèse. »
Autre producteur bio, autre position. Georges Vuillod est maraîcher bio depuis 2008. Mais il votera « non» à l'interdiction des pesticides. «Philosophiquement, le tout bio pour tout le monde c'est peut-être ce qui arrivera. Mais, nous, on pense qu'on a des entreprises qui sont liées à des activités économiques et on arrivera avec une agriculture biologique qui sera déconnectée, qui sera considérée comme trop chère. »
En face, les partisans de l'interdiction préfèrent parler des coûts cachés de la pollution des sols et de la perte des rendements. Une bataille de chiffres qui a électrisé le débat comme rarement en Suisse. Avec des actes de vandalisme entre partisans et opposants de l'interdiction des pesticides.
Les écologistes et la gauche ont apporté leur soutien aux deux initiatives. Le gouvernement les a revanche férocement combattues, estimant qu'elles nuiraient à la souveraineté alimentaire du pays. Les sondages montrent un rejet des deux textes, avec un fossé entre les villes et les campagnes. Le débat a été vif chez les agriculteurs dont la plupart sont opposés aux deux textes, car inquiets pour l'avenir économique de leurs exploitations.
François Haldemann fait partie des minoritaires, favorable aux deux propositions. « J'ai planté un kilomètre de haies, j'ai la chance de voir apparaître de nouvelles espèces d'insectes que je n'avais jamais vues durant mon enfance. Ça interroge énormément », confie t-il à Jeremie Lanche, notre correspondant à Genève. Pendant des années, François Haldemann, a utilisé des pesticides de synthèse dans ses champs. Avant de passer en bio. Un choix qu'il n'a jamais regretté et qui le conduit aujourd'hui à voter « oui » à l'interdiction des pesticides. François Haldemann le sait, sa position est minoritaire chez les agriculteurs qui dénoncent une mesure extrême et coûteuse pour les producteurs et les consommateurs : « Leurs arguments, en termes d'entrepreneurs, je les comprends parfaitement. Mais souvent, ils admettent que dans la durée, il faudra certainement imaginer un monde sans pesticides de synthèse. »
Autre producteur bio, autre position. Georges Vuillod est maraîcher bio depuis 2008. Mais il votera « non» à l'interdiction des pesticides. «Philosophiquement, le tout bio pour tout le monde c'est peut-être ce qui arrivera. Mais, nous, on pense qu'on a des entreprises qui sont liées à des activités économiques et on arrivera avec une agriculture biologique qui sera déconnectée, qui sera considérée comme trop chère. »
En face, les partisans de l'interdiction préfèrent parler des coûts cachés de la pollution des sols et de la perte des rendements. Une bataille de chiffres qui a électrisé le débat comme rarement en Suisse. Avec des actes de vandalisme entre partisans et opposants de l'interdiction des pesticides.