Depuis Gao, le Premier ministre malien Moussa Mara a indiqué à l'agence Reuters que «La république du Mali est en dorénavant en guerre ». Déclaration choc alors que sur le terrain, à Kidal, la situation est stable, un calme précaire règne dans le fief rebelle. Aucun tir n'a en effet résonné en ville depuis ce matin.
Les deux camps qui se sont affrontés samedi, l'armée malienne et deux groupes du Nord - le MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad) et le MAA (Mouvement arabe de l'Azawad) -, tiennent, voire renforcent leurs positions. Devant le camp 1, les FAMAS se sont déployés sur des hauteurs pour se protéger de toute nouvelle avancée rebelle. Le gouvernorat et certains check-points sont, eux, désormais sous contrôle du MNLA.
Le MNLA accepte une force d'interposition
Selon nos informations, suite à une réunion en fin de matinée dans le camp de la Minusma (la Mission de l'ONU au Mali), le chef militaire du MNLA Mohamed Ag Najim a accepté de stopper la progression de ses combattants et qu'une force constituée d'éléments tchadiens de la Minusma et de soldats français de Serval se positionne entre les belligérants. On ne sait pas si ce positionnement a été accepté par l'armée malienne.
Suite aux combats de samedi, les deux camps multiplient les déclarations contradictoires. Le MNLA indique que huit soldats maliens sont morts et qu’il détient trente prisonniers (24 militaires et 6 fonctionnaires). Dans un communiqué, le ministre malien de la Défense, Soumeylou Boubèye Maïga, indique que huit soldats auraient été tués et 25 blessés, et parle de 28 morts du côté des groupes du Nord.
Source : Rfi.fr