Depuis le début de leur tournée européenne, les religieux ont troqué leurs habits de culte pour ceux de diplomates. « Nous sommes là pour soutenir la France dans son engagement pour la protection de la population centrafricaine et demander, aussi, la solidarité européenne pour appuyer la mission française en Centrafrique », a indiqué l'imam Oumar Kobine Layama.
Les trois hommes se sont déjà rencontrés. C'était le 10 décembre dernier, à l'aéroport de Bangui. Un mois et demi plus tard, si la situation du pays s'est améliorée, il reste beaucoup à faire en matière de sécurisation.
Le constat est admis par tous : les forces françaises et africaines sont insuffisantes en nombre. « L'enjeu, aujourd'hui, est double, a expliqué François Hollande. Il convient de faire monter encore la présence des forces africaines à côté de l'opération Sangaris, et de faire venir l'aide européenne. Et, à terme, de transformer cette opération en ce que l'on appelle une force de maintien de la paix. »
Prochaine étape : Londres
A chaque étape, les dignitaires religieux centrafricains se font les avocats de cette opération de maintien de la paix. « Nous sommes aujourd'hui ici. La semaine prochaine, nous serons à Londres, pour expliquer que cette mission doit se transformer en mission internationale onusienne », a déclaré Mgr Dieudonné Nzapalainga.
Le débat sur une opération de maintien de la paix en Centrafrique s'ouvrira d'ici quelques semaines, après que Ban Ki-moon aura rendu un rapport sur la question.