Le comité parlementaire a pour mission d’évaluer « les causes profondes » des violences qui ont visé les étrangers afin qu’un tel drame ne se reproduise pas. Pourtant, en visite sur le terrain, pas question de parler de xénophobie. Les deux co-présidents du comité l’ont fermement affirmé, citation du dictionnaire à l’appui : les Sud-Africains ne « ressentent pas une haine extrême pour les étrangers », il est donc faux de parler de « xénophobie », selon eux. Ils ont même mis en garde les médias, accusés d’attiser les tensions en employant ce terme.
Le comité parlementaire pointe plutôt des causes économiques et la criminalité, des arguments déjà largement mis en avant par le gouvernement. La lutte contre l’immigration illégale reste également une priorité. L’armée pourrait d’ailleurs continuer à travailler aux côtés de la police jusqu’au mois de mars 2016, dans le cadre de l’opération Fiela. Cette opération conjointe, très critiquée, a déjà mené à de nombreuses arrestations et des centaines d’expulsions depuis avril.
Le comité parlementaire a rencontré des leaders traditionnels et entendu le compte-rendu de responsables de la police vendredi. Ses conclusions sur les causes des violences sont attendues pour le mois de septembre.