Première sortie médiatique maladroite pour les ministres Abdourahmane Sarr et Biram Souleye Diop. Le ministre de l’économie du plan et de la coopération s’est cru à un meeting lors de la cérémonie de passation de service avec son prédécesseur, tenant un discours inélégant et inapproprié dans un cadre républicain. Quant au ministre de l’énergie du pétrole et des mines, il a inutilement ouvert un front contre le monde du spectacle et du sport. Le triomphe modeste du président de la République contraste avec les fanfaronnades de certains de ses ministres. Prenant le témoin des mains de Mamadou Moustapha Ba. Abdourahmane Sarr ou le chevalier blanc, a livré un discours pompeux pour un moment aussi républicain que celui de la passation de service. Étape importante de la période de tuilage entre les équipes sortantes et entrantes.
Même s’il est vrai que, la dette publique-privé a culminé à 79 % du PIB en fin 2023, du fait des chocs protéiformes, exogènes et endogènes que nous avons connus, le moment était inapproprié pour s’appesantir sur une supposée mal gouvernance qui a valu au Sénégal un surfinancement en devise. Le reste du discours professoral du ministre Sarr, une insupportable danse du nombril, de grandes déclarations d’intention et de slogans d’estrade.
Avec l’avènement du président Bassirou Diomaye Faye, le ministère de l’économie du plan et de la coopération a l’autorité politique de traduire le projet de société en des actes concrets de rupture. Chiche ! Puisque le PROJET, nouveau référentiel de politique économique et social à la place du plan Sénégal émergent a longtemps mûri en cave profonde. Place aux actes et stop aux bouquets de promesse. La meilleure façon d’appliquer la rupture dans toutes ses formes est de l'inoculer dans le quotidien des sénégalais, sans braquer les uns, ni heurter les sensibilités des autres, encore moins attiser les colères, comme l’a fait Birame Souleye Diop.
Un ministre du pétrole qui s’amuse avec des allumettes. Drapé dans son grand boubou, le ministre de l’énergie, du pétrole et des mines est monté sur ses grands chevaux, en se mettant à dos le monde du spectacle, du sport, principalement du football et de la lutte, le cœur de la jeunesse. La lutte, le sport de chez nous. Quelle indélicatesse que de s’attaquer à une industrie qui fait rêver beaucoup de jeunes sénégalais, qui s’identifient à Sadio Mané et à Yahya DIOP Yékini. De surcroît un jour de korité, momentum de cordialité, de fraternité et de pénitence. Mais Birame Souleye Diop n’est pas à son premier dérapage. Cette sortie du maire de Thiès nord n’est pas une vétille ni une incartade, mais une vraie bévue commise par un récidiviste. Souvenez-vous de son dérapage en accusant publiquement le président Macky Sall de vouloir empoisonner des potentiels candidats de l'APR à la présidence de la République. Des propos aussi ridicules que saugrenus qui ont fait frémir jusqu’à Abidjan. Il se confond en excuse dans une vidéo empreinte de pathos.
Le défi de l’exploitation du pétrole et du gaz devrait suffisamment occuper le ministre DIOP que de chercher inutilement à se faire des ennemis en début de quinquennat avec des déclarations intempestives. Des annonces de renégociations des contrats dans le secteur des industries extractives, comme si cela va se faire d’un coup de baguette magique. La gestion de ces ressources précieuses ne se fera pas avec un trop plein émotion, de l’impulsivité ou de fougue débordante. Renégocier des contrats jugés léonins ne se fera pas la fleur au fusil. Il faudra de la lucidité, de la sérénité et un peu d’humilité.
Cherif DIOP - Journaliste
Même s’il est vrai que, la dette publique-privé a culminé à 79 % du PIB en fin 2023, du fait des chocs protéiformes, exogènes et endogènes que nous avons connus, le moment était inapproprié pour s’appesantir sur une supposée mal gouvernance qui a valu au Sénégal un surfinancement en devise. Le reste du discours professoral du ministre Sarr, une insupportable danse du nombril, de grandes déclarations d’intention et de slogans d’estrade.
Avec l’avènement du président Bassirou Diomaye Faye, le ministère de l’économie du plan et de la coopération a l’autorité politique de traduire le projet de société en des actes concrets de rupture. Chiche ! Puisque le PROJET, nouveau référentiel de politique économique et social à la place du plan Sénégal émergent a longtemps mûri en cave profonde. Place aux actes et stop aux bouquets de promesse. La meilleure façon d’appliquer la rupture dans toutes ses formes est de l'inoculer dans le quotidien des sénégalais, sans braquer les uns, ni heurter les sensibilités des autres, encore moins attiser les colères, comme l’a fait Birame Souleye Diop.
Un ministre du pétrole qui s’amuse avec des allumettes. Drapé dans son grand boubou, le ministre de l’énergie, du pétrole et des mines est monté sur ses grands chevaux, en se mettant à dos le monde du spectacle, du sport, principalement du football et de la lutte, le cœur de la jeunesse. La lutte, le sport de chez nous. Quelle indélicatesse que de s’attaquer à une industrie qui fait rêver beaucoup de jeunes sénégalais, qui s’identifient à Sadio Mané et à Yahya DIOP Yékini. De surcroît un jour de korité, momentum de cordialité, de fraternité et de pénitence. Mais Birame Souleye Diop n’est pas à son premier dérapage. Cette sortie du maire de Thiès nord n’est pas une vétille ni une incartade, mais une vraie bévue commise par un récidiviste. Souvenez-vous de son dérapage en accusant publiquement le président Macky Sall de vouloir empoisonner des potentiels candidats de l'APR à la présidence de la République. Des propos aussi ridicules que saugrenus qui ont fait frémir jusqu’à Abidjan. Il se confond en excuse dans une vidéo empreinte de pathos.
Le défi de l’exploitation du pétrole et du gaz devrait suffisamment occuper le ministre DIOP que de chercher inutilement à se faire des ennemis en début de quinquennat avec des déclarations intempestives. Des annonces de renégociations des contrats dans le secteur des industries extractives, comme si cela va se faire d’un coup de baguette magique. La gestion de ces ressources précieuses ne se fera pas avec un trop plein émotion, de l’impulsivité ou de fougue débordante. Renégocier des contrats jugés léonins ne se fera pas la fleur au fusil. Il faudra de la lucidité, de la sérénité et un peu d’humilité.
Cherif DIOP - Journaliste
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