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Les cadres casamançais crachent du feu sur le pouvoir

Le retour en force des combats entre l’armée et le MFDC a mis le collectif des cadres casamançais dans tous ses états. Il a violemment décrié la stratégie de «pourrissement et de corruption» adoptée par le gouvernement qui livre présentement ses conséquences. C’est lors d’une réunion tenue ce samedi 5 septembre à leur siège qu’il a dénoncé les pratiques du gouvernement et proposé des pistes de solution pour la reprise rapide des négociations.



Le Président du Collectif des cadres casamançais, Pierre Goudiaby Atépa
Le Président du Collectif des cadres casamançais, Pierre Goudiaby Atépa
Les cadres casamançais ont fait remarquer que la relative accalmie qu’a connue la Casamance depuis quelques années a été rompue ces derniers jours avec la reprises des violents affrontements opposant l’armée sénégalaise aux combattants du Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC). «cette situation est une des conséquences de la stratégie de pourrissement que semble avoir adoptée l’Etat du Sénégal pour mettre fin à un conflit en passe de devenir le plus vieux au monde ; cette stratégie ignoble consistant, grâce à la magie de l’argent, à créer la division au sein de l’adversaire pour l’affaiblir, à corrompre et à entretenir les flagorneurs devenus les fossoyeurs de la paix, à abuser de certains combattants pour en faire des rebelles alimentaires sans véritables perspectives et à enrichir les manipulateurs, les mystificateurs et autres bouffons qui se nourrissent ainsi du conflit».

Pierre Goudiaby Atépa et ses amis restent convaincus qu’une solution du conflit existe et doit être politique c'est-à-dire négociée autour d’une table. A cet effet, ils ont lancé un appel à l’Etat du Sénégal et au MFDC pour un arrêt immédiat des affrontements meurtriers qui risquent d’entrainer à nouveau un embrasement de la Casamance et invite les deux parties à prendre leurs responsabilités devant l’Histoire et à se mettre autour de la table de négociations dans le cadre du processus de paix défini par l’Accord Général de Paix et le Protocole d’Accord relatif aux aspects techniques signés le 30 décembre 2004 à Ziguinchor.

Les cadres casamançais ont, par ailleurs, demandé une fois de plus à l’Etat du Sénégal, singulièrement à Monsieur le Président de la République, Maître Abdoulaye Wade, à prendre l’initiative d’appeler au dialogue et à la négociation, lui qui ne ménage aucun effort pour le règlement des conflits à travers le monde. Ils ont, en outre, estimé que «le Ministre de l’Intérieur signataire de l’Accord précité, initiateur de la cérémonie d’ouverture des négociations du 1er février 2005 à Foundiougne, doit poursuivre son implication dans le processus au nom de l’Etat afin de renouer le dialogue avec toutes les parties prenantes».

Pape Modou Lo

Mardi 8 Septembre 2009 - 06:58


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