L’Union des Cadres de la Sénégalaise Des Eaux, s’est réunie en Assemblée Générale extraordinaire ce Jeudi 20 Juin 2019 au Centre des Métiers de l’Eau pour analyser la situation actuelle de la réforme du secteur en cours. Cela fait suite à la décision n° 093/19/ARMP/CRD/DEF du 29 mai 2019, par laquelle l’Autorité de Régulation des Marchés Publics rend son verdict définitif concernant l’appel d’offres international portant sur la sélection d’un opérateur chargé de la gestion du service public de production et de distribution d’eau potable en zone urbaine et périurbaine.
Il convient à l’heure de l’évaluation, de regretter amèrement la durée excessive du processus d’attribution qui malheureusement laisse planer de fortes suspicions quant à la régularité du processus, notamment sur le respect des règles de transparence et d’éthique. En effet, ces retards cumulés ont eu pour conséquence d’éclipser la phase d’accompagnement de six (06) mois initialement prévue entre l’ancien et le nouveau gestionnaire devant favoriser un passage de gestion harmonieux seul gage de maintien de la continuité du service fourni aux populations, de sauvegarde des différents acquis et de conservation des bonnes relations avec les autres parties prenantes (banques, fournisseurs, prestataires, ...).
L’Union des Cadres informe les autorités qu’aucune situation d’exception ne saurait être acceptée dans cette phase de passage de gestion et tient à attirer leur attention sur la nécessité absolue de négocier avec les différentes parties afin de garantir des conditions de transition favorables, faute de quoi l’équilibre du secteur dans un horizon immédiat s’en trouverait fortement menacé avec des conséquences certaines sur les populations et les travailleurs sénégalais.
Sur le fond du dossier, autant l’UDC avait salué dans sa déclaration du mois de mars 2019 les termes de la décision n° 027/19/ARMP/CRD/DEF empreinte de rigueur et d’objectivité rendue par l’ARMP le 13 février 2019, autant elle est surprise par le traitement expéditif et superficiel du principal point d’achoppement portant sur la méthodologie d’estimation du caractère substantiel des non conformités identifiées dans sa décision n° 093/19/ARMP/CRD/DEF du 29 mai 2019. Bien que troublée par cette tournure subite et inattendue du dossier, l’UDC entend respecter la décision ainsi rendue et accorder le bénéfice du doute aux organes concernés, en attendant que les recours par voie de justice annoncés par la partie SDE aboutissent à un jugement définitif. L’Union des Cadres donne ainsi rendez-vous à l’histoire.
Sur un autre registre, l’Union des Cadres fustige le communiqué maladroit et visiblement rédigé dans la même précipitation de la Société Nationale des Eaux (SONES), en réaction au communiqué diffusé par la SDE le même jour.
L’UDC juge inapproprié que la SONES puisse parler au nom de l’Etat représenté par le Ministère de l’Eau et de l’Assainissement dans l’organisation du secteur articulée autour du contrat d’affermage tripartite la liant à l’Etat du Sénégal et à l’Exploitant, dans lequel elle demeure une partie prenante entière ; en ce sens elle est tenue comme l’Exploitant de satisfaire certaines obligations, dont la défaillance remettrait en cause l’équilibre du secteur tout entier. Elle ne peut par conséquent être juge et partie. Cette position confuse risque donc de restreindre les exigences de performance dont la société de patrimoine est astreinte, d’inféoder irrémédiablement l’exploitant à la SONES et remettre en cause le modèle sénégalais érigé en référence partout dans le monde. De même, elle ne saurait parler au nom des organes d’évaluation pour justifier la décision ainsi arrêtée et apporter des arguments nouveaux, renforçant ainsi le sentiment de cabale organisé contre l’exploitant.
Enfin l’UDC juge inadmissible l’immixtion de la SONES dans les conditions de travail du personnel de l’exploitation. Les commentaires relevés dans ce communiqué relèvent d’un manque notoire de considération, de respect et d’ambition vis-à-vis du personnel de l’exploitation dont les aspirations ont été réduites à une conservation des emplois et un maintien des acquis. Cela est d’autant plus inacceptable que la rentabilité du secteur est le fruit du sacrifice consenti par le personnel de l’exploitant depuis la privatisation intervenue en 1996.
Dans la résolution finale de l’Assemblée Générale extraordinaire, l’Union des Cadres tient à rappeler aux autorités de l’Etat les recommandations énoncées dans son mémorandum du mois d’avril 2019.
Union des Cadres de la SDE
Il convient à l’heure de l’évaluation, de regretter amèrement la durée excessive du processus d’attribution qui malheureusement laisse planer de fortes suspicions quant à la régularité du processus, notamment sur le respect des règles de transparence et d’éthique. En effet, ces retards cumulés ont eu pour conséquence d’éclipser la phase d’accompagnement de six (06) mois initialement prévue entre l’ancien et le nouveau gestionnaire devant favoriser un passage de gestion harmonieux seul gage de maintien de la continuité du service fourni aux populations, de sauvegarde des différents acquis et de conservation des bonnes relations avec les autres parties prenantes (banques, fournisseurs, prestataires, ...).
L’Union des Cadres informe les autorités qu’aucune situation d’exception ne saurait être acceptée dans cette phase de passage de gestion et tient à attirer leur attention sur la nécessité absolue de négocier avec les différentes parties afin de garantir des conditions de transition favorables, faute de quoi l’équilibre du secteur dans un horizon immédiat s’en trouverait fortement menacé avec des conséquences certaines sur les populations et les travailleurs sénégalais.
Sur le fond du dossier, autant l’UDC avait salué dans sa déclaration du mois de mars 2019 les termes de la décision n° 027/19/ARMP/CRD/DEF empreinte de rigueur et d’objectivité rendue par l’ARMP le 13 février 2019, autant elle est surprise par le traitement expéditif et superficiel du principal point d’achoppement portant sur la méthodologie d’estimation du caractère substantiel des non conformités identifiées dans sa décision n° 093/19/ARMP/CRD/DEF du 29 mai 2019. Bien que troublée par cette tournure subite et inattendue du dossier, l’UDC entend respecter la décision ainsi rendue et accorder le bénéfice du doute aux organes concernés, en attendant que les recours par voie de justice annoncés par la partie SDE aboutissent à un jugement définitif. L’Union des Cadres donne ainsi rendez-vous à l’histoire.
Sur un autre registre, l’Union des Cadres fustige le communiqué maladroit et visiblement rédigé dans la même précipitation de la Société Nationale des Eaux (SONES), en réaction au communiqué diffusé par la SDE le même jour.
L’UDC juge inapproprié que la SONES puisse parler au nom de l’Etat représenté par le Ministère de l’Eau et de l’Assainissement dans l’organisation du secteur articulée autour du contrat d’affermage tripartite la liant à l’Etat du Sénégal et à l’Exploitant, dans lequel elle demeure une partie prenante entière ; en ce sens elle est tenue comme l’Exploitant de satisfaire certaines obligations, dont la défaillance remettrait en cause l’équilibre du secteur tout entier. Elle ne peut par conséquent être juge et partie. Cette position confuse risque donc de restreindre les exigences de performance dont la société de patrimoine est astreinte, d’inféoder irrémédiablement l’exploitant à la SONES et remettre en cause le modèle sénégalais érigé en référence partout dans le monde. De même, elle ne saurait parler au nom des organes d’évaluation pour justifier la décision ainsi arrêtée et apporter des arguments nouveaux, renforçant ainsi le sentiment de cabale organisé contre l’exploitant.
Enfin l’UDC juge inadmissible l’immixtion de la SONES dans les conditions de travail du personnel de l’exploitation. Les commentaires relevés dans ce communiqué relèvent d’un manque notoire de considération, de respect et d’ambition vis-à-vis du personnel de l’exploitation dont les aspirations ont été réduites à une conservation des emplois et un maintien des acquis. Cela est d’autant plus inacceptable que la rentabilité du secteur est le fruit du sacrifice consenti par le personnel de l’exploitant depuis la privatisation intervenue en 1996.
Dans la résolution finale de l’Assemblée Générale extraordinaire, l’Union des Cadres tient à rappeler aux autorités de l’Etat les recommandations énoncées dans son mémorandum du mois d’avril 2019.
Union des Cadres de la SDE