C’est dans une salle pleine de jeunes libéraux, après le «ndogou» (rupture), que Karim Wade a été accueilli hier pour débattre de l’instabilité qui secoue le secteur énergétique, dans ce premier numéro de Pencum de l’UJTL. En cette période de coupures récurrentes, où l’on attend que la réponse à la question «quand les coupures vont cesser ?», le ministre s’est lancé dans les détails plutôt techniques. Il a parlé de la mise en place d’audits financiers, de la restructuration d’un comité de relance, l’accompagnement de Mc Kinsey, l’un des plus grands consultants au monde dans ce domaine, pour l’élaboration de son plan «TAKKAL». Avouant lui-même avoir constaté que la crise est plus sérieuse qu’on ne l’avait crue, Karim indexe du doigt le régime socialiste. «Un des grands problèmes de l’électricité est le tâtonnement de l’ancien régime dans sa politique énergétique», affirme le ministre de l’énergie qui ajoute: «nous avons trouvé à la SENELEC des équipements vieux et obsolètes et les bailleurs de fonds avaient fui ce secteur». Karim Wade a aussi fait des comparaisons au niveau de la demande en électricité en soulignant que :«nous en étions à 200.000 clients seulement en 2000, pour arriver à 900.000 avec l’alternance». Un nombre important de clients qu’il juge pourtant trop par rapport à la capacité du réseau de transport, même s’il rappelle que l’ambition du président de la république est de fournir l’électricité à tous. Le ministre qui continue de nourrir l’espoir de faire du Sénégal le pays leader dans le domaine énergétique en Afrique sub-saharienne, a en revanche fait état d’un réel problème qui est celui du pétrole comme source de l’énergie de l’électricité. Pour ce qui est des plaintes des sénégalais sur les coupures récurrentes, Karim Wade voit que cela n’est rien par rapport à ce qui se passe dans la sous-région. Ce qui lui a permis même de donner l’exemple de beaucoup de pays qui ne bénéficient que de 02 heures d’électricité par jour. Le ministre de l’électricité n’a pas manqué de fustiger l’attitude des consommateurs qui gaspillent trop d’énergie selon lui. Une vision qui va de pair avec le thème de la troupe théâtrale Kocc Barma de Rufisque, qui a porté sur la crise que traverse le secteur énergétique par rapport à l’usage abusif de l’électricité par les ménages. Ils ont à l’occasion fait la promotion du plan Lampe à Basse Consommation (LBC), un effort de la SENELEC pour économiser l’énergie selon eux. Karim Wade dans sa conclusion, s’est étonné de la capacité du président de la république à régler les problèmes en un temps record, en faisant une légère extrapolation par l’illustration de la Grande Offensive Agricole Nationale (GOANA).
"Les délestages au Sénégal, c’est rien par rapport à ce qui se passe dans la sous région", selon Karim Wade
Ce mercredi, le premier numéro de « pencum » (arbre à palabre), initié par les membres de l’Union des Jeunes Travailleurs Libéraux (UJTL), en vue d’organiser des rencontres avec les ministres et discuter des problèmes du secteur, a choisi comme premier invité, le ministre de l’énergie et des infrastructures, Karim Wade, pour échanger sur les difficultés et traiter les questions liées à l’énergie. Le ministre Karim Wade qui a répondu à l’appel de ses frères de parti a fait état des irrégularités dans son ministère. Il a également insinué la responsabilité de l’ancien régime et le gaspillage de l’énergie par les ménages, tout en faisant part des progrès qu’il affirme avoir fait depuis son accession à ce ministère.
Mamadou Sakhir Ndiaye
Jeudi 4 Aout 2011 13:29
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