Des troncs d'arbre et des carcasses de voitures encore fumantes jonchent les rues de la capitale économique de la Guadeloupe, malgré la présence des forces de l'ordre qui ont affronté toute la nuit des bandes de jeunes casseurs à l'aide de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes.
La commune des Abymes, près de Pointe-à-Pitre, et celle de Sainte-Rose, dans le nord-ouest de l'île, ont vécu des scènes similaires.
Ces événements sont survenus en marge de la mobilisation du collectif contre la vie chère et les surprofits (LKP), dont les militants ont érigé mardi matin de nouveaux barrages après un mois de grève générale et au lendemain de l'arrestation musclée de plusieurs dizaines de manifestants.
Sur France Info, le président du conseil régional de Guadeloupe, Victorin Lurel, a estimé que l'île était désormais "au bord de la sédition".
Dans un communiqué, la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a lancé un appel "au calme, à la responsabilité et à la retenue".
"Des dégradations, saccages et affrontements se sont produits hier en Guadeloupe (...) Chacun a un droit légitime à s'exprimer, y compris au travers de manifestations, mais ce droit ne doit en aucun cas porter atteinte à la sécurité de tous et à la paix publique", souligne la ministre.
"EMBRASEMENT"
Pour Victorin Lurel, "il y a déjà un embrasement" en Guadeloupe et l'Etat et le patronat guadeloupéen sont responsables de la détérioration de la situation.
"Les tensions sont montées d'un cran parce que l'Etat n'a pas respecté sa parole, parce qu'il y a un reniement de l'Etat (...), parce que le patronat n'a pas fait de propositions alléchantes, sérieuses", a accusé l'élu socialiste sur France Inter.
Lundi, Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il rencontrerait jeudi les élus d'outre-mer à l'Elysée et François Fillon a annoncé de nouvelles propositions sous peu mais Victorin Lurel a dit craindre une "opération de communication".
Dans les DOM, "notre politique n'est pas, comme ce fut tant de fois le cas auparavant, d'acheter une illusoire paix provisoire", prévient le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, Yves Jégo, dans Le Figaro.
Le gouvernement "a fait le choix raisonné d'une stratégie de développement pour générer de la croissance plutôt que celui d'une croissance sans développement", ajoute-t-il.
Des appels au calme avaient pourtant été lancés par de nombreux élus à la suite des arrestations musclées de manifestants LKP par les forces de l'ordre.
Une cinquantaine de personnes ont été interpellées pour suspicion d'entrave à la circulation, avant d'être pour la plupart relâchées dans l'après-midi, sous la pression de la foule amassée devant le commissariat de Pointe-à-Pitre.
Dix d'entre elles seront toutefois convoquées devant la justice au mois de juin.
Ces événements, qualifiés d'arbitraires et de répressifs, ont suscité indignation et révolte au sein de la population.
source : Reuters
La commune des Abymes, près de Pointe-à-Pitre, et celle de Sainte-Rose, dans le nord-ouest de l'île, ont vécu des scènes similaires.
Ces événements sont survenus en marge de la mobilisation du collectif contre la vie chère et les surprofits (LKP), dont les militants ont érigé mardi matin de nouveaux barrages après un mois de grève générale et au lendemain de l'arrestation musclée de plusieurs dizaines de manifestants.
Sur France Info, le président du conseil régional de Guadeloupe, Victorin Lurel, a estimé que l'île était désormais "au bord de la sédition".
Dans un communiqué, la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a lancé un appel "au calme, à la responsabilité et à la retenue".
"Des dégradations, saccages et affrontements se sont produits hier en Guadeloupe (...) Chacun a un droit légitime à s'exprimer, y compris au travers de manifestations, mais ce droit ne doit en aucun cas porter atteinte à la sécurité de tous et à la paix publique", souligne la ministre.
"EMBRASEMENT"
Pour Victorin Lurel, "il y a déjà un embrasement" en Guadeloupe et l'Etat et le patronat guadeloupéen sont responsables de la détérioration de la situation.
"Les tensions sont montées d'un cran parce que l'Etat n'a pas respecté sa parole, parce qu'il y a un reniement de l'Etat (...), parce que le patronat n'a pas fait de propositions alléchantes, sérieuses", a accusé l'élu socialiste sur France Inter.
Lundi, Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il rencontrerait jeudi les élus d'outre-mer à l'Elysée et François Fillon a annoncé de nouvelles propositions sous peu mais Victorin Lurel a dit craindre une "opération de communication".
Dans les DOM, "notre politique n'est pas, comme ce fut tant de fois le cas auparavant, d'acheter une illusoire paix provisoire", prévient le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, Yves Jégo, dans Le Figaro.
Le gouvernement "a fait le choix raisonné d'une stratégie de développement pour générer de la croissance plutôt que celui d'une croissance sans développement", ajoute-t-il.
Des appels au calme avaient pourtant été lancés par de nombreux élus à la suite des arrestations musclées de manifestants LKP par les forces de l'ordre.
Une cinquantaine de personnes ont été interpellées pour suspicion d'entrave à la circulation, avant d'être pour la plupart relâchées dans l'après-midi, sous la pression de la foule amassée devant le commissariat de Pointe-à-Pitre.
Dix d'entre elles seront toutefois convoquées devant la justice au mois de juin.
Ces événements, qualifiés d'arbitraires et de répressifs, ont suscité indignation et révolte au sein de la population.
source : Reuters