Les énormes "gaffes financières" de Karim Wade et d'Awa Ndiaye

Le rapport d’audit de la gestion de 2008 a particulièrement mis en exergue la gestion de deux personnalités qui ont animé la vie politique du pays. Il s’agit d’Awa Ndiaye, ancien Ministre de la femme, de l’Entreprenariat féminin et de la Solidarité qui a acheté des objets à des prix extravagants. Il y a aussi le leader de la GC et actuel Ministre d’Etat, ministre de la coopération internationale, de l’aménagement du territoire des transports aériens et des infrastructures, Karim Wade. Dans sa gestion de l’Anoci, les auditeurs ont découvert que pour des marchés qui avoisinent les 100 millions de F Cfa, des ouvertures ont été faites sans la transmission des procès verbaux d’ouvertures des offres.



Le rapport d’audit de la gestion d’Awa Ndiaye n’est pas reluisant. Les autorités de l’Armp ont soulevé beaucoup de cafards dans sa gestion du Ministère de la Famille, de la Solidarité nationale, de l’Entreprenariat féminin et de la Micro finance.

M. Birahim Seck et compagnie ont constaté beaucoup d’extravagances dans les prix hors TVA. C’est le cas d’un tapis de prière qui a coûté 15 850 francs Cfa, d’une cuisinière grand modèle payée à plus de 2 millions de francs Cfa, d’une cuillère grand modèle à plus de 37 mille francs Cfa l’unité et d’un couteau grand modèle à 42 mille francs. Des prix anormaux selon M. Seck qui représente la Société civile à l’Agence de régulation des marchés publics. Pis, le Ministère n’a pas mis tous les documents nécessaires à l’étude à la disposition des auditeurs.

Le patron de la GC n’a pas été plus clean que son poulain Awa Ndiaye dans la gestion de l’Agence qu’il gérait notamment en ce qui concerne les travaux de l’élargissement et de l’aménagement de la route Mamelles-Aéroport. En effet, « les audits ont montré que le marché relatif aux travaux de l’élargissement et d’aménagement de la route Mamelles-Aéroport, attribués aux termes de la procédure d’évaluation du groupe Eiffage pour 34 milliards de F Cfa TTC a fait l’objet de négociation qui ont pour objet de négociation pour réduire le coût à 13 milliards de F Cfa. Ce n’est pas tout ».

Puisque M. Birahim Seck révèle qu’il y a eu des anomalies d’ordre institutionnel ; C’est-à-dire que les membres de la commission ont l’obligation d’être présents ainsi que les soumissionnaires lors de l’ouverture des prix du marché. Ce qui n’a pas été fait. « On s’est rendu compte que pour des marchés qui avoisinent les 100 millions de F Cfa, des ouvertures ont été faites sans la transmission des procès verbaux d’ouvertures des offres ». Ce qui constitue une violation du code des marchés publics.

Charles Thialice SENGHOR

Vendredi 29 Janvier 2010 13:55


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