Selon les étudiants de l’université de Thiès, « l’arrivée de 3000 nouveaux bacheliers, alors que les conditions d’accueil ne sont pas réunies, est ‘’inacceptable’’, ‘’impossible’’ ». Développant leurs arguments, les grévistes indiquent que « ces nouveaux bacheliers ne peuvent pas être orientés à l’Université de Thiès qui a déjà des difficultés pour absorber les 5000 pensionnaires sur place. A cela s’ajoutent les difficultés liées à l’arrêt des chantiers en cours, à la mobilité des étudiants puisque le campus est éparpillé aux quatre coins de la ville, au « retard dans le paiement des repreneurs privés qui s’occupent de la restauration des universitaires », entre autres.
Toutes choses qui les poussent à demander « si, dans ces conditions, on pourrait parler de rentrée effective à l’université de Thiès déjà confrontée à de sérieuses difficultés pédagogiques et sociales » ? Lors d’une récente visite de terrain, à Thiès, du ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, l’amicale des étudiants de l’université de Thiès, avait menacé de « bloquer l’arrivée des 3000 nouveaux bacheliers faute de livraison des chantiers ». Cheikh Oumar Hann avait, à l’occasion, annoncé « le déblocage de deux milliards de francs pour l’achèvement des chantiers à l’arrêt et leur livraison au plus tard à la fin du premier semestre de 2020 ».
Des chantiers qui risquent, hélas, de ne pas être livrés dans les dé- lais. Dans tous les cas, la coordination des étudiants de l’Université de Thiès avait fixé comme condition « la mise en service (livraison) de tous les chantiers de Thiès entrepris dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie et d’études des étudiants ». Sinon, avaient prévenu le coordonnateur Abdoul Aziz Ndiaye et ses camarades, « nous serons dans l’obligation de barrer la route à ces nouveaux bacheliers ». Parce que, se devaient-ils de souligner, « les 5000 pensionnaires de l’Université de Thiès vivent déjà dans des conditions précaires, et de ce point de vue, leur envoyer 3000 autres nouveaux étudiants, sans faire suivre le dispositif pédagogique et social, ne fera qu’empirer la situation ».
Une université sous le feu des projecteurs
« Depuis quelques temps, l’Université de Thiès est sous le feu des projecteurs à cause des actes de gestion souvent décriés. A cette gestion conflictuelle sont venues malheureusement s’ajouter plusieurs autres difficultés ». C’est le constat fait par les véritables acteurs pédagogiques qui se disent « très en colère contre Madame le Recteur et son staff » parce que « déroulant leur plan sans concertation avec les véritables acteurs pédagogiques ».
Les membres de la section Sudes/Esr-Section Thiès constatent que « depuis que le gouvernement a pris la décision unilatérale d’orienter 3000 bacheliers à l’Université de Thiès, toutes les combinaisons sont en train d’être mises en œuvre par Madame le Recteur et son staff, sans concertation avec les véritables acteurs pédagogiques ». Ainsi, ont-ils poursuivi, « tout en sachant qu’à l’état actuel l’Université ne peut pas normalement accueillir ce nombre à cause des chantiers non livrés et dont les travaux ont démarré depuis des années, d’un déficit criard d’enseignants chercheurs, d’un manque de Personnel administratif technique et de service, d’un manque de logements et des restaurants pour les étudiants. Une liste non exhaustive ».
Face à cette situation, « Madame le Recteur semble donner des assurances au Ministère de tutelle que l’Université de Thiès est prête à accueillir ces nouveaux bacheliers ». Ce alors que, manifestement, elle ne sera pas en état de les accueillir. En déclenchant une grève pour s’opposer à l’arrivée des 3000 nouveaux bacheliers orientés dans leur établissement, les étudiants de l’Université de Thiès n’ont donc fait que mettre à exécution les menaces qu’ils avaient proférées à l’occasion de la visite du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Pr cheikh Oumar Hann, sur le site de leur campus.
Le Témoin
Toutes choses qui les poussent à demander « si, dans ces conditions, on pourrait parler de rentrée effective à l’université de Thiès déjà confrontée à de sérieuses difficultés pédagogiques et sociales » ? Lors d’une récente visite de terrain, à Thiès, du ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, l’amicale des étudiants de l’université de Thiès, avait menacé de « bloquer l’arrivée des 3000 nouveaux bacheliers faute de livraison des chantiers ». Cheikh Oumar Hann avait, à l’occasion, annoncé « le déblocage de deux milliards de francs pour l’achèvement des chantiers à l’arrêt et leur livraison au plus tard à la fin du premier semestre de 2020 ».
Des chantiers qui risquent, hélas, de ne pas être livrés dans les dé- lais. Dans tous les cas, la coordination des étudiants de l’Université de Thiès avait fixé comme condition « la mise en service (livraison) de tous les chantiers de Thiès entrepris dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie et d’études des étudiants ». Sinon, avaient prévenu le coordonnateur Abdoul Aziz Ndiaye et ses camarades, « nous serons dans l’obligation de barrer la route à ces nouveaux bacheliers ». Parce que, se devaient-ils de souligner, « les 5000 pensionnaires de l’Université de Thiès vivent déjà dans des conditions précaires, et de ce point de vue, leur envoyer 3000 autres nouveaux étudiants, sans faire suivre le dispositif pédagogique et social, ne fera qu’empirer la situation ».
Une université sous le feu des projecteurs
« Depuis quelques temps, l’Université de Thiès est sous le feu des projecteurs à cause des actes de gestion souvent décriés. A cette gestion conflictuelle sont venues malheureusement s’ajouter plusieurs autres difficultés ». C’est le constat fait par les véritables acteurs pédagogiques qui se disent « très en colère contre Madame le Recteur et son staff » parce que « déroulant leur plan sans concertation avec les véritables acteurs pédagogiques ».
Les membres de la section Sudes/Esr-Section Thiès constatent que « depuis que le gouvernement a pris la décision unilatérale d’orienter 3000 bacheliers à l’Université de Thiès, toutes les combinaisons sont en train d’être mises en œuvre par Madame le Recteur et son staff, sans concertation avec les véritables acteurs pédagogiques ». Ainsi, ont-ils poursuivi, « tout en sachant qu’à l’état actuel l’Université ne peut pas normalement accueillir ce nombre à cause des chantiers non livrés et dont les travaux ont démarré depuis des années, d’un déficit criard d’enseignants chercheurs, d’un manque de Personnel administratif technique et de service, d’un manque de logements et des restaurants pour les étudiants. Une liste non exhaustive ».
Face à cette situation, « Madame le Recteur semble donner des assurances au Ministère de tutelle que l’Université de Thiès est prête à accueillir ces nouveaux bacheliers ». Ce alors que, manifestement, elle ne sera pas en état de les accueillir. En déclenchant une grève pour s’opposer à l’arrivée des 3000 nouveaux bacheliers orientés dans leur établissement, les étudiants de l’Université de Thiès n’ont donc fait que mettre à exécution les menaces qu’ils avaient proférées à l’occasion de la visite du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Pr cheikh Oumar Hann, sur le site de leur campus.
Le Témoin