Même s’ils gardent encore « des symptômes traumatiques psychiatriques inquiétants liés aux conditions de leur détention », les otages affirment avoir été plus ou moins bien traités par leurs geôliers. « Ils recevaient une alimentation frugale. Un petit déjeuner leur avait été servi et un seul repas l’après-midi, toujours entre 15 heures et 17 heures. Ce traitement ne procède pas d’un quelconque ostracisme car, même les rebelles n’ont qu’un repas par jour ».
Ayant par ailleurs droit à des visites de représentants de la Croix-Rouge, les otages de Salif Sadio expliquent qu’ « à chaque visite de la Croix rouge, nous étions conduits à la brousse, les yeux bandés et nous étions attachés à l’aller comme au retour. Nous étions ramenés dans les mêmes conditions, après les départs des représentants de la Croix rouge ».
Les militaires libérés poursuivent toutefois que la Croix rouge leur offrait des effets comme des sacs de couchage, des couvertures et des médicaments. Elle leur permettait, disent-ils d’envoyer des messages à leur famille et en cas de maladie d’un des otages, les geôliers faisaient venir une personne qui lui prodiguait des soins. Ces otages ont été entièrement privés de liberté toute l’année car « nous étions enfermés 24 heures sur 24 », se rappellent-ils.