C’est dans la région de Gao que se sont cachés les derniers combattants islamistes en déroute. Aucune attaque n’a été menée ces dernières semaines mais la menace continue de peser. On découvre régulièrement de nouvelles caches d’armes.
Le colonel tchadien Adoum Ramadane Baroua commande les troupes ouest-africaines de la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (Misma) à Gao. Pour lui, la présidentielle de juillet est évidemment un moment à risque. « Les élections sont des événements grandioses, explique-t-il. Cela profite aux terroristes, qui peuvent en profiter pour mener des actions afin de prouver leur existence. Nous sommes préparés en conséquence et nous avons essayé de mettre en place un dispositif important dans tout le secteur, y compris en matière de renseignement. »
Le colonel Gabriel, qui commande le contingent nigérien de la Misma à Gao, a commencé à sécuriser la préparation du vote avec ses troupes. « Nous participons à la sécurisation des missions de révision de liste électorale. Nous avons déjà la mission de participer à la sécurisation des cartes électorales et de tout le matériel », précise-t-il. La suite : sécuriser des lieux clefs et les personnes en charge d'encadrer l'élection.
Le 1er juillet, la Misma passe sous mandat onusien et devient la Minusma. C’est cette force internationale qui sera chargée de mener à terme la sécurisation du vote.