Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur Dakar et sa banlieue ont été désastreuses. Les dégâts sont incommensurables et inestimables. Des mosquées sont sous la menace d’effondrement, des maisons sous les eaux, des familles entières à la recherche désespérée de «terre ferme».
L’eau règne en maitre. Des quartiers qui pour les inondations n’en avaient cure, ont connu les inondations pour la première fois. Des voitures flottent et voguent même dans certains quartiers huppés de la capitale.
«C’est une première dans ma vie. Je n’ai jamais vu cette quantité d’eau de ma vie», a expliqué le vieux Mbaye demeurant au quartier Hamo. Ce dernier, habillé d’un pantalon blouson luttait de toutes ses fortes pour empêcher les eaux de pénétrer dans la maison. Ces enfants ont évidemment été dans la partie. Les axes routiers étaient impraticables. Les chauffeurs impuissants face à la situation ont garé leur véhicule. « Nous sommes obligés de nous garer car les routes sont inondées et c’est dangereux», déclare un conducteur qu’on a pu apostropher dans les eaux.
Aux parcelles assainies, une mosquée s’est effondrée de même qu’à Guédiawaye. A Thiaroye, c’est le minaret d’une mosquée qui s’est affaissé. Des maisons se sont également effondrées.
Abdoul K. Diop (correspondant dans la banlieue)