Les habitants de Médina Gounass en rogne contre Karim Wade après une promesse non tenue



Le ministre des Infrastructures a dans sa tournée dans la banlieue, il y a à peine 10 jours avait promis la rénovation de la route principale de Médina Gounass. Cette promesse avait été faite dans un contexte où il était en sérieuse difficulté. Il avait en effet, essuyé les huées des populations de cette commune qui pourtant est gérée par une sénatrice libérale, Woré Sarr. Le fils du chef de l’Etat, par ailleurs, Ministre d'Etat, ministre des Infrastructures, des Transports aériens, de la Coopération internationale et de l’énergie était ainsi sorti de sa voiture pour promettre une réfection de la route principale qui passe par la mairie. "D'une valeur de 500 millions, les travaux débuteront dès le premier lundi après le Magal", avait-t-il déclaré. Était-ce une stratégie pour calmer les ardeurs de la foule en furie? La question est sur toutes les lèvres.
Et depuis lors, les habitants de ladite localité sont dans l'attente.

Pour accéder à la mairie, les populations sont confrontées à un vrai parcours du combattant. "Nous sommes obligées de faire le tour ou se contenter de la fenêtre pour demander des papiers. Nous attendons que Karim Wade réagisse car il avait promis cela lors de sa visite", déclare Fatou Diop, ménagère et demeurant non loin de la route.

L'activité économique est au ralenti, les chauffeurs de clandos font le détour pour accéder à leur destination. Mamadou Ndiaye, chauffeur de son état n'a pas mis de gants pour asséner ses vérités à l'endroit des autorités. "Elles viennent tous, promettent et s'en vont. Nous sommes fatigués. Il suffit d'avoir un client qui va vers cette zone pour décliner l'offre. A cause de l’état de cette route, l'activité économique est au ralenti", tonne-t-il.

Sur la même lancée, Doudou Diop, renchérit, "les organes des véhicules ne durent pas. Et souvent, nous refusons même de passer par cette route". Partout, au niveau de la commune, les populations sont unanimes. Elles de discutent que de cette promesse. Les femmes du coup, se plaignent toujours. " La route est sale. Les inondations ont causé des dégâts énormes, mais notre problème, c'est cette route qui d’année en année est toujours inondée. L'odeur empeste. Et un vrai problème de santé publique se pose", rouspète Fatou Diouf, vendeuse de poisson sur cet axe. La mairesse est aussi indexée. "Woré Sarr n'a rein fait pour celà. Lors de la venue de Karim, la route avait été nettoyée. Que du saupoudrage. Mais on attend toujours", indique Dame Diouf, un jeune.
Abdoul K. Diop (Correspondant dans la banlieue)

Abdou K. DIOP

Mercredi 18 Janvier 2012 01:57


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