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Les intimidations de journalistes au Niger doivent cesser, déclarent la FIJ et la FAJ



Les intimidations de journalistes au Niger doivent cesser, déclarent la FIJ et la FAJ

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) et la Fédération des Journalistes Africains (FAJ) ont aujourd’hui condamné avec la dernière énergie les intimidations et la vague d’arrestations que subissent depuis le début de l'année des journalistes au Niger. Hier, mercredi 12 février, le Syndicat des agents de l’information du Niger (SAINFO), l’affilié de la FIJ au Niger a confirmé l’arrestation et la garde à vue à la police judiciaire de Niamey, la capitale, de trois journalistes de la radio privée Anfani. Il s’agit du rédacteur en chef Abdoul Razak Idrissa et des journalistes  Moussa Hassane et Haoua Maigari. Ils subissent depuis leur arrestation un interrogatoire dans les locaux de la police judiciaire.

 

Leur arrestation serait liée à un entretien diffusé sur les ondes de la radio au mois de janvier. Dans l’entretien en question, un dirigeant du syndicat des enseignants, M. Ismaël Salifou,  aurait tenu des propos jugés d’ethno régionalistes. Le SAINFO confirme que le syndicaliste et les trois journalistes sont accusés de propagation de fausses nouvelles et de propos ethno régionalistes.

 

« Nous sommes maintenant convaincus que le pouvoir veut museler la presse au Niger par des arrestations et intimidations de journalistes. Ce sera peine perdue, car nous allons continuer à dénoncer et exposer ces violations », a déclaré Gabriel Baglo, directeur pour l’Afrique de la Fédération Internationale des Journalistes. « Arrêter neuf journalistes en moins d’un mois est une véritable entreprise de destruction de la liberté de la presse que tous les citoyens du Niger ont conquise de haute lutte!», a-t-il ajouté.

 

La FIJ et la FAJ sont très préoccupées par la rapide détérioration de la liberté d’expression et de la liberté de la presse au Niger. Ces arrestations portent à neuf le nombre de journalistes et à trois celui des leaders d'opinion interpelés au Niger depuis le mois de janvier.  « Il est regrettable de voir que le pouvoir au Niger ne veut pas entendre des voix discordantes. C’est un grave recul pour un pays où le président actuel avait solennellement pris l’engagement de respecter et de promouvoir la liberté d’expression et la liberté de la presse », a déclaré Mohamed Garba, président de la FAJ. « La communauté internationale et l’ensemble des militants des droits de l’homme en Afrique doivent se mobiliser pour barrer la route à toute tentative de fossoyer le droit constitutionnel des citoyens à l'expression », a ajouté Garba.

 

La FIJ et la FAJ considèrent que le climat politique tendu entre le pouvoir et l’opposition ne doit pas avoir des conséquences sur le travail des journalistes. Ces derniers sont appelés à poursuivre leur travail avec tout le professionnalisme nécessaire mais également à rester unis dans ces moments difficiles.

 

La FIJ et la FAJ restent également préoccupées par la sécurité des journalistes en garde à vue, et déplorent la violation de la loi sur le régime de la liberté de la presse qui proscrit les détentions préventives.

 



Jeudi 13 Février 2014 - 18:14


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