Les jours de Soro à la primature sont comptés

Faites vos jeux, plus rien ne va entre le président ivoirien et son premier ministre. Visiblement, Laurent Gbagbo aidé de son parti, le Front populaire ivoirien (FPI), s’est engagé dans une campagne d’éjection de Guillaume Soro. A lire entre les lignes des interviews accordées par Gbagbo à France 24 et Affi Ngessan à RFI, tout porte à croire que les jours de Soro sont comptés. Du moins, les allusions à la fin de sa primature sont si flagrantes que plus personne ne se trompe sur la stratégie du clan présidentiel.



Pire, l’ex-chef rebelle est même devant un choix cornélien: «réunifier la Côte d’Ivoire ou démissionner de son poste de Premier ministre», lui a indiqué le président du FPI. Comme on peut le voir, la palabre autour des listes pour une présidentielle reléguée aux calendes… ivoiriennes s’est déplacée vers celle de l’unification du pays. Tous les obstacles sont bons pour ne plus parler de l’élection présidentielle qui était considérée comme la dernière ligne droite de sortie de crise. Laurent Gbagbo et son clan ne veulent pas de ces élections et ils ont tous les moyens pour retarder l’échéance.

Mais l’éjection de Guillaume Soro sera-t-elle la solution? Rien n’est moins sûr, et il y a de quoi perdre son latin dans la recherche de solution à une crise ivoirienne qui a habitué tant à de perpétuelles voltefaces pour ne jamais aller à l’essentiel. Avec le clash annoncé entre Gbagbo et Soro, c’est l’espoir de la paix des braves entre les deux hommes qui s’évapore, et peut-être la paix qyui s’éloigne davantage de la terre de Félix Houphouët Boigny, l’homme de paix. On se serait accroché aux fameux accords de Ouagadougou pour rien. Quel gâchis!

Fasozine.com

Mercredi 14 Avril 2010 11:02


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