Une véritable tempête déferle sur Osasuna depuis ce mardi. Les audits au sujet des mouvements sur les comptes de trésorerie du club basque réalisés par le Conseil Supérieur des Sports ont révélé qu’une somme d’1,5 M€ a interpellé la brigade anticorruption du fisc espagnol. Selon Marca, ce montant aurait pu être destiné à truquer les quatre derniers matches du sprint final de Liga la saison passée. La rencontre Espanyol-Osasuna (1-1) cristallise les soupçons, le résultat ayant arrangé, à l’époque, les deux formations et les maisons de paris ayant enregistré de fortes mises sur ce résultat. Le président actuel du club Luis Sabalza, qui n’officiait pas encore à l’époque des faits, a admis des mouvements étranges de trésorerie, mais assure qu’aucun match n’a été acheté.
« Il y a eu des sorties d’argent, mais on ne peut pas parler de matches truqués », a-t-il confié, relayé par El Pais. Pourtant, Angel Vizcay, dirigeant historique d’Osasuna, a confirmé au micro de la Cadena SER qu’il avait reconnu à la Ligue de Football Professionnel avoir parlé à deux joueurs du Betis Séville, Antonio Amaya et Jordi Figueras, pour arranger certains matches, mandaté par son président d’alors, Miguel Archanco. Il leur aurait promis 250 000€ chacun pour battre Valladolid , ce qu’ils ont fait (4-3, 37e journée), et perdre contre Osasuna ensuite (2-1, 38e journée), ce qui s’est également produit. Amaya, interrogé par la radio espagnole, réfute. « J’ai la conscience très tranquille. Je suis tranquille car nous n’avons arrangé aucun match. L’équipe ne s’est pas vendue, s’est un mensonge. (...) Je n’ai même pas joué ce match contre Osasuna, j’étais blessé, à l’écart du groupe et je pensais déjà à préparer la saison suivante », s’est-il défendu.
Toujours est-il que, d’après Marca, les rencontres du Betis, relégué en Segunda Division à l’issue de la saison tout comme Osasuna d’ailleurs, sont désormais elles aussi analysées à la loupe par les autorités... L’Espanyol, dont le nom circule également, a démenti toute implication par le biais d’un communiqué officiel. Un son de cloche validé par l’un des cadres du vestiaire, le gardien Kiko Casilla. « Je nie un quelconque arrangement. Nous sommes d’accord, dans le vestiaire, avec ce qu’a dit le club. J’ai une confiance aveugle en mes partenaires, ceux de cette année comme ceux des années précédentes », a-t-il glissé à Marca. Après l’affaire des matches supposés truqués de Ligue 2 en France et le procès concernant l’arrangement de matches de la part de Saragosse, le monde du football se voit encore entaché par un nouveau scandale. Il se serait sans doute passé d’une telle publicité...