Les pourparlers entre l'Iran et les Etats-Unis ont débuté à Oman

L'Iran et les États-Unis, deux pays sans relations diplomatiques depuis 1980, ont débuté samedi 12 avril de rares pourparlers « indirects » dans le sultanat d'Oman, selon le porte-parole de la diplomatie iranienne. Les États-Unis présentent eux ces pourparlers comme « directs ». Y participent le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi et l'émissaire américain du président Donald Trump, Steve Witkoff, avec la médiation du ministre omanais des Affaires étrangères, Badr al-Boussaïdi.



Les pourparlers entre l'Iran et les Etats-Unis ont débuté à Oman
Le président Trump a créé la surprise en annonçant en début de semaine la tenue de ces discussions, après des semaines de guerre des mots entre deux pays qui n'ont plus de relations diplomatiques depuis 45 ans. Il exigeait au départ que les négociations soient directes alors que l'Iran a insisté pour qu'elles demeurent indirectes. Concrètement, les deux intermédiaires des deux pays devraient relayer les positions de leurs capitales respectives : l'émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, qui arrive de Moscou, et le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.
 
L'émissaire iranien est arrivé à Mascate ce samedi, en amont de ces pourparlers de haut niveau, qui sont les plus importants depuis le retrait américain en mai 2018, sous la présidence de Donald Trump, d'un accord conclu en 2015 entre l'Iran et les grandes puissances pour encadrer le programme nucléaire iranien en échange d'une levée des sanctions.
 
Téhéran envisage ces négociations avec prudence, selon l'agence Reuters, et se montre sceptique quant aux chances de parvenir à un accord, alors que Donald Trump a menacé à plusieurs reprises de bombarder l'Iran s'il ne mettait pas fin à son programme nucléaire.
 
« Nous avons l'intention de parvenir à un accord équitable et honorable, sur la base de l'égalité », a déclaré ce samedi matin M. Araghchi après son arrivée à Oman, pays voisin de l'Iran et médiateur historique entre la République islamique et les pays occidentaux, dans une vidéo diffusée par la télévision d'État iranienne.
 
L'Iran a toujours posé une limite à ces négociations : accepter de parler du nucléaire mais jamais de son programme balistique. De son côté Donald Trump veut parvenir coûte que coûte à un nouvel accord sur le nucléaire, et a averti le régime iranien « d'un grand danger » si ces discussions restaient infructueuses.

RFI

Samedi 12 Avril 2025 - 15:12