C’est en 2012 qu’un filon aurifère d'importance a été découvert au Sahara, d'abord au Soudan. Mais celui-ci traverse l'Afrique d'Est en Ouest. Avec une cinquantaine de tonnes d'or produites par an, le Mali et le Burkina Faso sont les deuxième et troisième producteurs ouest-africains. D'après le rapport d'ICG portant sur le Mali, le Burkina Faso et le Niger, l'orpaillage, c'est-à-dire l'extraction artisanale, représente aujourd'hui près de la moitié de cette production.
Une protection sous-traitée
Ce sont les sites d'orpaillage notamment qui seraient particulièrement vulnérables aux groupes terroristes. Ils se trouvent en effet souvent dans des régions isolées, loin des capitales, des pouvoirs centraux et donc loin des forces de sécurité. C'est le cas par exemple de Kidal, dans le nord du Mali, ou bien dans le nord et l'est du Burkina Faso, comme à Boungou, site attaqué la semaine dernière.
Le rapport souligne d'ailleurs que les États sahéliens ont tendance à sous-traiter la sécurité des sites miniers à des groupes locaux. Dans le sud du Mali, il existe des Tombolomas, une forme de police des mines officieuse mobilisée par le propriétaire d’un site. Dans l'est du Burkina, ce sont les Koglweogo, ces groupes d’autodéfense qui se développent depuis 2015, qui sont sollicités.
Cette stratégie a des limites puisque l'autorité des États étant de plus en plus contestée au Sahel il y a un risque de voir ces groupes s'autonomiser et mettre la main finalement sur les ressources minières.
Source secondaire de financement
D'autre part, ces sites attisent la convoitise des groupes terroristes. Par exemple dans le Soum, au nord du Burkina, certains groupes jihadistes se font payer par les orpailleurs en échange d'une protection. D’autres prélèvent la zakat, cette aumône définie par le Coran comme un pilier de l’islam. C’est ce que fait notamment Ansar Dine, au nord de Kidal, au Mali.
ICG affirme que pour l’heure l’or reste encore une source secondaire de financement pour les groupes terroristes. Mais le rapport alerte sur le risque que les sites d’orpaillage deviennent surtout à l’avenir des terrains de recrutement pour ce groupe.
Une protection sous-traitée
Ce sont les sites d'orpaillage notamment qui seraient particulièrement vulnérables aux groupes terroristes. Ils se trouvent en effet souvent dans des régions isolées, loin des capitales, des pouvoirs centraux et donc loin des forces de sécurité. C'est le cas par exemple de Kidal, dans le nord du Mali, ou bien dans le nord et l'est du Burkina Faso, comme à Boungou, site attaqué la semaine dernière.
Le rapport souligne d'ailleurs que les États sahéliens ont tendance à sous-traiter la sécurité des sites miniers à des groupes locaux. Dans le sud du Mali, il existe des Tombolomas, une forme de police des mines officieuse mobilisée par le propriétaire d’un site. Dans l'est du Burkina, ce sont les Koglweogo, ces groupes d’autodéfense qui se développent depuis 2015, qui sont sollicités.
Cette stratégie a des limites puisque l'autorité des États étant de plus en plus contestée au Sahel il y a un risque de voir ces groupes s'autonomiser et mettre la main finalement sur les ressources minières.
Source secondaire de financement
D'autre part, ces sites attisent la convoitise des groupes terroristes. Par exemple dans le Soum, au nord du Burkina, certains groupes jihadistes se font payer par les orpailleurs en échange d'une protection. D’autres prélèvent la zakat, cette aumône définie par le Coran comme un pilier de l’islam. C’est ce que fait notamment Ansar Dine, au nord de Kidal, au Mali.
ICG affirme que pour l’heure l’or reste encore une source secondaire de financement pour les groupes terroristes. Mais le rapport alerte sur le risque que les sites d’orpaillage deviennent surtout à l’avenir des terrains de recrutement pour ce groupe.
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