La force africaine perd ainsi quelque 850 hommes qui étaient déployés dans le Nord, dans les villes de Bossangoa, Bouca, Batangafo, Kaga Bandoro, Ndélé, Kabo et Dekoa.
Du coup, la Misca a redéployé 215 de ses hommes, en coordination avec les forces françaises de l'opération Sangaris. Un dispositif d'urgence, explique le général Tumenta Chomu, qui souhaiterait obtenir rapidement du renfort : « Nous espérons au moins un bataillon supplémentaire. Nous en avons besoin. Mais tout dépendra des négociations avec les pays donateurs. »
« Ce type de manoeuvre était prévu. »
« C'est un redéploiement dans l'urgence, mais ce n'est pas du rafistolage », ajoute le général. Le commandant militaire de la Misca a dû néanmoins faire avec les moyens du bord.
Les 215 hommes ont été pris dans les contingents camerounais, gabonais et de la République démocratique du Congo.
Ils sont répartis par petites unités d'une vingtaine à une cinquantaine d'hommes, en fonction également des positions tenues par les Français de Sangaris.
« Ce type de manoeuvre était prévu. Nous savons faire preuve de flexibilité », explique le général Tumenta. Néanmoins la Misca se retrouve amputée d'une partie non négligeable de ses effectifs, considérés comme très aguerris.
Cérémonie de retour
Une cérémonie d'accueil sera organisée mercredi à Sarh, dans le sud du Tchad, pour les soldats de retour au pays. « Ensuite ils retourneront dans leurs unités respectives », explique le ministre tchadien de la Communication Hassan Sylla qui regrette les critiques adressées au contingent malgré une mission remplie selon lui, avec brio.
Source : Rfi.fr