«Notre collectif représente plus de 4000 victimes directes et indirectes qui se sont constituées parties civiles au niveau des Chambres africaines extraordinaires. Ces victimes ont souffert des exactions commises sous le régime de Hissène Habré. Elles s’attendent à ce que leurs droits soient respectés et que justice soit rendue. Le procès de Hissène Habré pour crimes de guerre, crimes de torture et crimes contre l’humanité, qui s’ouvre le 20 juillet 2015, leur donne enfin raison, à toutes ces victimes qui n’ont jamais cessé de croire que la justice, un jour, sera à portée de main », déclarent les avocats des victimes d’Hissein Habré.
Selon le collectif : «Ce procès devant les Chambres africaines extraordinaires est l’aboutissement du long travail entrepris par ces rescapés qui se sont battus indépendamment de tout courant politique pour un procès équitable. Il marque aussi le respect par le Sénégal de la décision de la Cour internationale de Justice rendue un autre 20 juillet, mais cette fois en 2012. Cette Cour, à l’unanimité, a ordonné au Sénégal de poursuivre Hissène Habré « sans autre délai » à défaut de l’extrader ». «Pour rappel, sous Hissène Habré, des milliers de personnes ont été torturées, quelques 40000 ont disparu ou ont été liquidées.
Le régime Habré, c’est aussi une division profonde entre les Tchadiens du Nord et ceux du Sud, c’est l’enfermement des ethnies sur elles-mêmes avec des vagues d’épurations ethniques touchant les Sara, les Arabes, les Hadjerai et les Zaghawas. Depuis le régime Habré, le Tchad reste divisé. Ce procès enfin tenu, sera pour les Tchadiens une pierre importante pour entamer le processus de réconciliation », indiquent Me Assane Dioma Ndiaye et Cie.
Les juges d’instruction ont organisé quatre commissions rogatoires au Tchad, auditionné quelque 2 500 témoins et victimes, analysé des milliers de documents de la police politique de Habré (la DDS), fait des perquisitions à ses deux domiciles dakarois, organisé des confrontations entre Habré et des témoins et victimes, désigné des experts pour démanteler les structures sécuritaires de Habré et exhumer des charniers, poursuivent ces derniers de préciser que «les preuves qui seront présentées au procès sont solides, surtout les documents de la DDS qui démontrent qu’il y avait un lien direct de supérieur ‘a subordonné entre Habré et la direction de la DDS. Habré avait une connaissance parfaite des opérations menées par la DDS ».
«Le 25 mars dernier, nous avons remporté une première victoire quand la Cour criminelle de Ndjaména a reconnu coupables de meurtres et tortures, notamment, 20 anciens agents de la DDS, à la suite de la plainte déposée par les victimes en 2000. La Cour a ordonné que les condamnés et l'État tchadien versent 75 milliards de francs CFA en réparation aux 7000 parties civiles, a ordonné que le gouvernement édifie un monument pour les victimes du régime Habré et a demandé que l’ancien siège de la DDS soit transformé en musée », tranchent les avocats des victimes.
Partie qui dira avoir «suivi, ces derniers temps, les gesticulations des défenseurs de Hissène Habré ». Selon elle, ces derniers «ne font qu’utiliser les mêmes stratagèmes que tous les grands criminels qui ont eu a répondre de leurs actes, comme Slobodan Milosevic, Augusto Pinochet et Charles Taylor : à savoir, contester la légitimité du tribunal, dénigrer les vraies victimes tandis qu’ils se font passer pour des victimes, tout en refusant de répondre aux lourdes accusations qui pèsent sur eux. A cela s’ajoute, tout récemment, la stratégie du malaise.
Elle est universellement considérée comme une tentative de dérobade pour échapper à ses responsabilités et surtout pour éviter le face-à-face tant redouté avec le regard des victimes, leur quête de justice et de vérité ». «Depuis plusieurs années, les déclarations des avocats de Hissène Habré ne laissent aucun doute sur le fait qu’il sera fidèle à cette stratégie de l’évitement, de la victimisation, de la persécution dont le point d’orgue, récemment, a été l’organisation très scénarisée de sa résistance à être présenté, comme la loi lui faisait obligation, devant le Président de la Cour. Il parait maintenant que l’attaque cardiaque, dont ses avocats ont bruyamment fait état, ne serait que le prolongement de cette stratégie du malaise à propos de laquelle personne aujourd’hui ne peut et ne doit être dupe.
Aucune preuve des affirmations des avocats, à propos de ce malaise, n’a été produite, à ce jour », tranche les robes noires. «Si la lutte des victimes se caractérise par le courage, les subterfuges d’Hissène Habré se résument par un mot : la lâcheté. Hissène Habré nie les Chambres africaines extraordinaires créées par le Sénégal et l’Union africaine. En réalité, aucun tribunal, aucune juridiction, n’a jamais trouvé grâce à ses yeux. Que ce soit au Sénégal ou en Belgique, Hissène Habré veut simplement se dérober à ses victimes et à la justice! », marquent les avocats qui avertissent : «Qu’elles que soient ses initiatives, le procès se tiendra.
Les victimes seront écoutées et la justice sera rendue » et «rien dans le comportement de Monsieur Hissène Habré et de ses défenseurs, ne viendra altérer, en quoi que ce soit, la légitimité du procès à venir, sa portée reste historique et rien ne viendra discréditer le verdict qu’il craint, légitimement ». «Nous nous battrons aussi pour que les droits de Hissène Habré soient respectés et que la procédure soit équitable et exemplaire. Nous ne courons pas après la vengeance. Nous ne voulons pas faire subir à Habré une once de ce que les victimes ont subi. Nous demandons aussi que les victimes soient indemnisées.
Hissène Habré est arrivé au Sénégal après avoir vidé notre Trésor publique, et nous allons demander réparation. Le Sénégal, en s’acquittant de ses obligations internationales, devient un exemple en matière de justice internationale. Et un procès juste et équitable pour Hissène Habré marquera un tournant pour la justice en Afrique et sonnera comme un signal d’alarme pour tous les dictateurs qui devront un jour être rattrapés par leurs crimes », formulent-ils.
Le Collectif des avocats des victimes de Hissène Habré compte sept (7) avocats que sont Mes Jacqueline MOUDEINA, avocate au Barreau de N’Djamena, Assane Dioma NDIAYE, avocat au Barreau de Dakar, Georges-Henri BEAUTHIER, avocat au Barreau de Bruxelles, William BOURDON, avocat au Barreau de Paris, Soulgan LAMBI, avocat au Barreau de N’Djamena, Delphine K. DJIRAIBE, avocate au Barreau de N’Djamena et Alain WERNER, avocat au Barreau de Genève.
Selon le collectif : «Ce procès devant les Chambres africaines extraordinaires est l’aboutissement du long travail entrepris par ces rescapés qui se sont battus indépendamment de tout courant politique pour un procès équitable. Il marque aussi le respect par le Sénégal de la décision de la Cour internationale de Justice rendue un autre 20 juillet, mais cette fois en 2012. Cette Cour, à l’unanimité, a ordonné au Sénégal de poursuivre Hissène Habré « sans autre délai » à défaut de l’extrader ». «Pour rappel, sous Hissène Habré, des milliers de personnes ont été torturées, quelques 40000 ont disparu ou ont été liquidées.
Le régime Habré, c’est aussi une division profonde entre les Tchadiens du Nord et ceux du Sud, c’est l’enfermement des ethnies sur elles-mêmes avec des vagues d’épurations ethniques touchant les Sara, les Arabes, les Hadjerai et les Zaghawas. Depuis le régime Habré, le Tchad reste divisé. Ce procès enfin tenu, sera pour les Tchadiens une pierre importante pour entamer le processus de réconciliation », indiquent Me Assane Dioma Ndiaye et Cie.
Les juges d’instruction ont organisé quatre commissions rogatoires au Tchad, auditionné quelque 2 500 témoins et victimes, analysé des milliers de documents de la police politique de Habré (la DDS), fait des perquisitions à ses deux domiciles dakarois, organisé des confrontations entre Habré et des témoins et victimes, désigné des experts pour démanteler les structures sécuritaires de Habré et exhumer des charniers, poursuivent ces derniers de préciser que «les preuves qui seront présentées au procès sont solides, surtout les documents de la DDS qui démontrent qu’il y avait un lien direct de supérieur ‘a subordonné entre Habré et la direction de la DDS. Habré avait une connaissance parfaite des opérations menées par la DDS ».
«Le 25 mars dernier, nous avons remporté une première victoire quand la Cour criminelle de Ndjaména a reconnu coupables de meurtres et tortures, notamment, 20 anciens agents de la DDS, à la suite de la plainte déposée par les victimes en 2000. La Cour a ordonné que les condamnés et l'État tchadien versent 75 milliards de francs CFA en réparation aux 7000 parties civiles, a ordonné que le gouvernement édifie un monument pour les victimes du régime Habré et a demandé que l’ancien siège de la DDS soit transformé en musée », tranchent les avocats des victimes.
Partie qui dira avoir «suivi, ces derniers temps, les gesticulations des défenseurs de Hissène Habré ». Selon elle, ces derniers «ne font qu’utiliser les mêmes stratagèmes que tous les grands criminels qui ont eu a répondre de leurs actes, comme Slobodan Milosevic, Augusto Pinochet et Charles Taylor : à savoir, contester la légitimité du tribunal, dénigrer les vraies victimes tandis qu’ils se font passer pour des victimes, tout en refusant de répondre aux lourdes accusations qui pèsent sur eux. A cela s’ajoute, tout récemment, la stratégie du malaise.
Elle est universellement considérée comme une tentative de dérobade pour échapper à ses responsabilités et surtout pour éviter le face-à-face tant redouté avec le regard des victimes, leur quête de justice et de vérité ». «Depuis plusieurs années, les déclarations des avocats de Hissène Habré ne laissent aucun doute sur le fait qu’il sera fidèle à cette stratégie de l’évitement, de la victimisation, de la persécution dont le point d’orgue, récemment, a été l’organisation très scénarisée de sa résistance à être présenté, comme la loi lui faisait obligation, devant le Président de la Cour. Il parait maintenant que l’attaque cardiaque, dont ses avocats ont bruyamment fait état, ne serait que le prolongement de cette stratégie du malaise à propos de laquelle personne aujourd’hui ne peut et ne doit être dupe.
Aucune preuve des affirmations des avocats, à propos de ce malaise, n’a été produite, à ce jour », tranche les robes noires. «Si la lutte des victimes se caractérise par le courage, les subterfuges d’Hissène Habré se résument par un mot : la lâcheté. Hissène Habré nie les Chambres africaines extraordinaires créées par le Sénégal et l’Union africaine. En réalité, aucun tribunal, aucune juridiction, n’a jamais trouvé grâce à ses yeux. Que ce soit au Sénégal ou en Belgique, Hissène Habré veut simplement se dérober à ses victimes et à la justice! », marquent les avocats qui avertissent : «Qu’elles que soient ses initiatives, le procès se tiendra.
Les victimes seront écoutées et la justice sera rendue » et «rien dans le comportement de Monsieur Hissène Habré et de ses défenseurs, ne viendra altérer, en quoi que ce soit, la légitimité du procès à venir, sa portée reste historique et rien ne viendra discréditer le verdict qu’il craint, légitimement ». «Nous nous battrons aussi pour que les droits de Hissène Habré soient respectés et que la procédure soit équitable et exemplaire. Nous ne courons pas après la vengeance. Nous ne voulons pas faire subir à Habré une once de ce que les victimes ont subi. Nous demandons aussi que les victimes soient indemnisées.
Hissène Habré est arrivé au Sénégal après avoir vidé notre Trésor publique, et nous allons demander réparation. Le Sénégal, en s’acquittant de ses obligations internationales, devient un exemple en matière de justice internationale. Et un procès juste et équitable pour Hissène Habré marquera un tournant pour la justice en Afrique et sonnera comme un signal d’alarme pour tous les dictateurs qui devront un jour être rattrapés par leurs crimes », formulent-ils.
Le Collectif des avocats des victimes de Hissène Habré compte sept (7) avocats que sont Mes Jacqueline MOUDEINA, avocate au Barreau de N’Djamena, Assane Dioma NDIAYE, avocat au Barreau de Dakar, Georges-Henri BEAUTHIER, avocat au Barreau de Bruxelles, William BOURDON, avocat au Barreau de Paris, Soulgan LAMBI, avocat au Barreau de N’Djamena, Delphine K. DJIRAIBE, avocate au Barreau de N’Djamena et Alain WERNER, avocat au Barreau de Genève.